mercredi, avril 11, 2012



11/04/2012 11:21PRESIDENTIELLES EGALITE DANS LES MEDIAS  0 commentaire
TEMPS DE CAMPAGNE

◦      I-L’EGALITE DANS LES MEDIAS

◦      Depuis le 1er janvier 2012, et jusqu’au jour de l’élection présidentielle (22 avril et 6 mai 2012), les chaînes de télévision et les stations de radio doivent se soumettre à des règles concernant les temps de parole (interventions) et d’antenne (interventions, reportages, analyses) des candidats à l’élection.

◦      Ce principe d’égalité stricte a été critiqué. il convient de l’analyser avant de débattre de son opportunité.

◦      LE PRINCIPE D’EGALITE

Le Conseil constitutionnel a consacré le pluralisme politique comme un principe à valeur constitutionnelle. Sur cette base le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA)  a fixé les règles du traitement de la campagne électorale par les stations de radio et les chaînes de télévision (nationales et locales). Ces règles concernent les temps de parole (interventions) et les temps d’antenne (interventions, reportages, analyse, etc.) des candidats déclarés (personnes ayant publiquement manifesté sa volonté de concourir à l’élection) ou présumés (personnes ayant reçu des soutiens publics en faveur de leur candidature) et de leurs soutiens (toute personne appelant à voter en faveur d’un candidat).
  -Du 1er janvier jusqu’à la veille du jour de la publication de la liste des candidats officiels (courant mars), les médias radiotélévisuels doivent respecter un principe d’équité entre les temps consacrés aux candidats déclarés et présumés (personnes ayant reçu des soutiens publics en faveur de leur candidature). L’équité se fonde notamment sur la représentativité du candidat, elle-même établie à partir des récents résultats électoraux et sondages d’opinion.
  -Du jour de la publication de la liste officielle des candidats (courant mars) jusqu’au 8 avril 2012, un principe d’égalité des temps de parole et d’équité des temps d’antenne doit être appliqué.
-Du 9 avril au 4 mai 2012 minuit (campagne officielle), les  dix candidats doivent bénéficier des mêmes temps de parole et temps d’antenne. L'égalité   doit être parfaite, c'est-à-dire que les télévisions et les radios sont désormais obligées de donner aux dix candidats des conditions de programmation comparables. «Un JT de 20 heures n'est pas égal à une émission à 4 heures du matin», affirme le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
LA CRIRITIQUE DU PRINCIPE D’EGALITE
Deux critiques ont été formulées contre le principe de l’égalité absolue .
La première se fonde sur la limitation de la liberté des journalistes ; ils perdent leur pouvoir d’appréciation sur la qualité  et la pertinence des interventions des candidats . En étant contraints de respecter une égalité absolue des temps d’intervention, les medias audiovisuels perdent une partie de leur audience en étant obligés de fdonner à l’insignifiant, le même poids qu’ l’important
La seconde critique se base sur la démocratie. Est- il légitime de réserver le même temps d’antenne à un Hollande ou à un Sarkozy  et à un Cheminade qui ne représente pas grande chose dans l’opinion ?

LA JUSTIFICATION DU PRINCIPE D’EGALITE
Le scrutin présidentiel est dans les institutions de la CinquièmebRépublique un vote fondateur, le pilier des institutions. Il est donc normal qu’à cette occasion les pendules soient remises à zéro et que tous les candidats soient placés en situation d’égalité.
Dés lors qu’un  candidat a pu réunir les conditions d'accès à la candidature et notamment les 500 signatures d’élus, il est normal qu’il dispose dans les  medias audiovisuels du même temps d’antenne que ses concurrents.
En réalité , ceux qui s’en prennent au principe d’égalité  voudraient que les conditions de la candidature à la présidence soient alourdies.
Mais ceci est un autre débat   .
Remarquons cependant que le principe d’égalité est loin d’être absolu puisqu’il ne s'applique ni aux journaux, ni à Internet.
Ce qui en réduit singulièrement la portée.
Charles Debbasch