lundi, mai 30, 2011

QUELLE NOUVELLE PRESIDENTIELLE SANS DSK

La disparition de DSK de la scène présidentielle change la donne de la future compétition. L’absence du favori des sondages est naturellement très importante.
Pour le camp Sarkozy l’affaire DSK présente plusieurs avantages.
Elle rouvre, tout d’abord, la compétition à l’intérieur du Parti socialiste. Chacun s’accordait à admettre que la candidature DSK recueillerait l’accord du Parti. Le patron du FMI éliminé, la compétition va reprendre de plus belle. D’ores et déjà, la lutte entre Aubry et Hollande a démarré et Laurent Fabius tapi dans l’ombre peut être un outsider de poids sans oublier les anciens soutiens de DSK privés de leur leader naturel. Les plaies ouvertes par cette nouvelle compétition ne seront pas toutes refermées lors de la présidentielle.
Par’ ailleurs, le parti socialiste n’est pas complètement débarrassé du problème Dominique Strauss-Kahn. Des voix s’élèvent pour se demander comment le parti avait pu soutenir un candidat si éloigné de ses positions. , François Fillon a raillé un PS contraint de "ravaler" ses "leçons de morale", en comparaison d'une UMP qui "débat", "réfléchit" et "concentre ses forces ‘’.Le problème pour le PS n’est pas définitivement réglé. Chaque nouvel épisode de l’Affaire Strauss-Kahn va être porté à son débit. On le voit à l’heure actuelle avec le choix de la superbe résidence choisie par DSK et son épouse.
La situation de Nicolas Sarkozy ne s’est cependant pas encore améliorée dans les sondages. Comme dans les autres pays européens, la crise économique nuit au parti au pouvoir. Mais le bilan de l’action présidentielle reste positif. Francois Fillon vient de lancer la campagne de défense du bilan de Nicolas Sarkozy
L'UMP "concentre ses forces pour faire de ces quatre années de changement le socle d'une transformation durable et solide du modèle français".
Et le premier ministre d’insister : "Nous avons tenu la quasi-totalité des engagements (...) malgré la crise". "Surtout, nous avons fait évoluer en profondeur la société française". C’est le cas pour les reformes relatives à l'autonomie des universités, au dialogue social et à la représentativité syndicale, au service minimum et aux retraites.
"Ce sont des réformes structurelles, profondes qui ne génèrent pas des résultats immédiats mais qui changent la société française", a proclamé le Premier ministre.
En tout état de cause la compétition présidentielle qui paraissait tranchée d’avance s’est rouverte avec la chute de DSK.
Charles Debbasch

dimanche, mai 15, 2011

DSK ELIMINE DE LA COURSE PRESIDENTIELLE

L’inculpation par un juge new-yorkais de Dominique Strauss-Kahn bouleverse les cartes de la présidentielle française. Le patron du FMI a été, en effet, officiellement inculpé d’«agression sexuelle», de «tentative de viol» et de «séquestration». Il lui est reproché par le parquet de New York d’avoir agressé une femme de chambre d’un hôtel Sofitel proche de Tmes Square.
Cette grave mise en cause-même s’il faut respecter la présomption d’innocence- sonne l’élimination définitive de DSK de la course à la présidentielle de 2012.On ne voit pas, en effet, comment, dans les délais de l’organisation de la primaire socialiste, le patron du Fmi pourra être dégagé des embarras de la procédure. Par ailleurs, pour l’opinion publique cette affaire venant après une autre mise en cause pour un problème de mœurs enlève tout crédit politique à l’auteur de ces comportements.
Exit donc DSK
Dès lors les cartes de la présidentielle sont redistribuées.
Cette affaire atteint l’ensemble de la classe politique française et accrédite l’idée que tous les hommes politiques sont ‘’pourris’’. ’Elle va donc bénéficier, en premier, à Marine le Pen qui représente une alternative hors du jeu de connivence des partis traditionnels.
Elle bouleverse les équilibres du parti socialiste qui était prêt à se donner à DSK. On peut penser que, désormais, François Hollande a toutes les chances de gagner le primaire socialiste.
Quant à Nicolas Sarkozy, il est régénéré par cette affaire. Il incarnera la stabilité et la continuité face au désordre provoqué par l’affaire de New-York.
Charles Debbasch

samedi, mai 14, 2011

LA porsche et le socialisme

LA PORSCHE ET LE SOCIALISME

Dominique Strauss-Kahn a offert le flanc à la critique pour avoir roulé dans Paris en Porsche. Il n’en fallait pas plus au constructeur de ces belles mécaniques pour s’offrir un magnifique thème de publicité. Dans une belle annonce , le constructeur allemand précise : «Porsche ne fait pas de politique. Juste de belles mécaniques». On appréciera le clin d’œil et la rapidité de la répartie. Il n’est pas certain, cependant, qu’il soit possible en France de dissocier l’automobile de la politique.
En 1968, lors de la révolution étudiante, l’humoriste Pierre Daninos s’était aventurée avec sa Bentley au Quartier Latin ; sa voiture fut secouée et reçut quelques coups de poing destinés au capitalisme dont pour les contestataires, elle était le reflet. Il en conçut une grande amertume et, dans un billet publié par Le Figaro, il nota avec justesse que, s’il avait roulé avec le même véhicule dans un campus américain les étudiants auraient admiré la belle auto et auraient pensé « si je bosse bien je me paierai plus tard la même ».
Belle différence entre un pays libéral et un pays de capitalisme honteux comme la France où il faut se garder de manifester des signes extérieurs d’opulence. A plus forte raison si on est le candidat potentiel des socialistes à la Présidence de la République.

Charles Debbasch

lundi, mai 09, 2011

LES QUATRE ANS DE SARKOZY

LES QUATRE ANS DE SARKOZY

Le 6 mai 2007 Nicolas Sarkozy était élu président de la République avec plus de 53% des voix exprimées.
Pour faire le bilan de ces quatre ans de présidence, il faut tout d’abord se garder de ratifier les conclusions tirées par certains de l’image des sondages. Près des trois quarts des Français jugent, en effet, mauvais le bilan de quatre ans de présidence Sarkozy. Selon une étude BVA pour BFM, Challenges, Avanquest à la question "globalement, depuis quatre ans, diriez-vous que le bilan de Nicolas Sarkozy en tant que président de la République" est mauvais ou bon, 73% des personnes interrogées répondent "mauvais", en hausse de six points par rapport à mai 2010, contre 27% qui disent "bon", au lieu de 31% il y a un an (-4).
Ces sondages catastrophiques, au lieu d’être considérés comme des instantanés de l’opinion sont interprétés à tort comme des prévisions de votes qui condamnent inéluctablement une candidature du président sortant en 2012. Ils sont utilisés également comme des éléments d’une véritable chasse au Sarkozy excessive et injuste.
On s’en tiendra donc ici à l’appréciation du gouvernement de la France par Nicolas Sarkozy plutôt que sur les données provisoires des sondages. A cet égard, on ne peut que juger positivement la réforme indispensable des retraites d’octobre 2010 ou la réforme constitutionnelle de juillet 2008. La politique étrangère de la France a connu de brillantes avancées notamment lors de la crise financière en Europe. La gestion de l’Etat s’est améliorée avec la volonté de réduire les déficits publics. De même la réforme des universités est en bon chemin.

Cependant, la situation économique reste difficile et la crise économique mondiale plombe les résultats de l’action gouvernementale. Le programme de Nicolas Sarkozy reposait sur une économie en croissance Mais les difficultés économiques obligent à des révisions déchirantes. Le bouclier fiscal était acceptable en période d’euphorie, il devenait à contre emploi dans la houle financière. Le ‘’ travailler plus pour gagner plus’’ subit la même contre épreuve. Devant l’augmentation des prix et des charges, les réalités sont inversées. Il faut travailler plus pour gagner moins.

Ces difficultés économiques expliquent que le président se trouve à découvert et que les critiques portent principalement sur sa personne et son style de gouvernement. Il est vrai que Nicolas Sarkozy a troublé l’opinion habituée à plus de majesté dans l’exercice des fonctions présidentielles.

Ces perturbations additionnées aux conséquences de la crise pèsent sur la gestion politique du quinquennat. Dans les moments de difficultés, les dissidences se cristallisent. L’ouverture à gauche des débuts de mandat n’est plus qu’un souvenir. Si la querelle Copé-Fillon a pu être résorbée, le courant centriste est tenté par le séparatisme. Ce qui est dangereux dans une conjoncture politique dominée par la croissance d’un néo Front national.

Il reste un an au Président de la République pour montrer son aptitude à combattre les vents mauvais qui entourent ce quatrième anniversaire.



Charles Debbasch

mardi, mai 03, 2011

LE 11 SEPTEMBRE ENFIN PURGE

La mort de Ben Laden, à la suite d’une opération des forces spéciales américaines intervenue près de dix ans après les évènements du 11 septembre, a été accueillie avec joie par le peuple américain. L’acte le plus barbare du terrorisme contemporain a enfin été sanctionné et les familles des victimes peuvent à présent faire leur deuil. La nation américaine montre également qu’on ne la défie pas impunément et qu’elle est prête à frapper ses ennemis où qu’ils se trouvent.
La communauté internationale a également salué cette victoire contre le terrorisme .Les victimes d’Al Quaida se comptent en effet par milliers et de nombreux Etats ont eu à souffrir des menées criminelles de Ben Laden.
Les musulmans du monde entier doivent également se réjouir de voir cette face déviée de l’Islam expurgée. Les menées de Ben Laden au nom d’une religion réinventée portaient un profond préjudice à tous les croyants de cette religion que l’opinion publique internationale tendait à assimiler à tort aux extrémistes d’Al Quaida.
On peut certes penser que tout le terrorisme n’est pas mort avec Ben Laden et que les cellules d’Al Quaida pourront ici ou là semer encore la mort et la désolation. On peut également penser qu’un mythe Ben Laden va naître et que son image de comme celle de Che Guevara ornera bien des tee shirts. Mais une page est définitivement tournée : les apprentis terroristes ont perdu leur inspirateur. Ils savent désormais qu’on ne défie pas impunément les peuples civilisés.
Charles Debbasch