samedi, août 27, 2011

PRIMAIRES SOCIALISTES::DISPUTER SANS DISCUTER OU DISCUTER SANS DISPUTER


L’université d’été de la Rochelle du PS devait donner l’image d’un parti uni prêt à affronter dans de bonnes conditions l’élection présidentielle. Le rapprochement des primaires a envenimé le débat et durci les positions. C’est que, conjoncture économique défavorable aidant, les perspectives d’une victoire socialiste à la présidentielle paraissent se rapprocher. Ce qui aiguise les appétits.

Dans ce combat sans concessions, les outsiders marquent leur territoire pour glaner des militants. Ceux-là savent qu'ils ont peu de chance de gagner la primaire mais ils comptent sur leur campagne pour franchir un nouveau seuil de notoriété. Arnaud Montebourg se bat au nom du refus de la mondialisation et prône une sorte de nouvel isolationnisme. Manuel Valls a un discours réformiste et moderne. Il esquisse un socialisme à visage libéral qui lui a valu le satisfecit de The Economist, l’hebdomadaire britannique de référence. Il est crédité d’une « vision moderne de la gauche, qui est rafraîchissante ».Il tient un langage de vérité ; il n’envisage pas de revenir sur la réforme des retraites ; il a osé dire aux Français que l’effort (budgétaire) serait aussi important que celui qui a été consenti après la Libération. Ségolène Royal tente de refaire la percée de 2007 mais son heure est passée et il semble qu’elle amorce une négociation avec le dame de fer du PS Martine Aubry pour se rallier à elle

Restent donc Martine Aubry et François Hollande.

La première secrétaire du PS tient l’appareil du parti et elle a le soutien du porte-parole du PS, Benoît Hamon, du maire de Paris, Bertrand Delanoë, et de l’ancien Premier ministre Laurent Fabius. Distancée dans les sondages par François Hollande, elle durcit son discours. Elle n’hésite pas à critiquer le bilan à la tête du PS de son rival. Elle soutient avoir transformé « un parti qui faisait pitié » en un « parti prêt à gouverner ».

François hollande fort de sa place dans les sondages (42 % contre 31 %, pour Martine Aubry enquête Ipsos) joue la carte de la sérénité. Il n’a pas assisté à l’ouverture de l’Université d’été et il peaufine sa personnalité de président normal.

Il reste que le PS est engagé dans une épreuve difficile.

Il avait choisi de discuter sans disputer et voici que le mécanisme de la primaire le pousse à disputer sans discuter.

Charles Debbasch


jeudi, août 25, 2011

LA REGLE D'OR DES FINANCES PUBLIQUES OU LA VERTU IMPOSEE


LA REGLE D’OR DES FINANCES PUBLIQUES OU LA VERTU IMPOSEE
C’est dans une conjoncture morose que François Fillon a annoncé les hausses d’impôt destinées à réduire le déficit des finances publiques. En effet, la remontée du chômage en juillet est inquiétante.
Le nombre d'inscrits à Pôle emploi le mois dernier a progressé de 36100 en catégorie A, soit la plus forte progression enregistrée depuis plus deux ans. (2,75 millions)
Aucune classe d'âge n'a été épargnée .Le nombre de jeunes inscrits progresse de 1,4 % pour le troisième mois de suite. Pour les seniors, la progression du nombre d'entrants est de 15 % sur un an. Sans doute cette augmentation est-elle due, en partie, à la très forte progression de la population active : le nombre d'actifs augmentera en effet de 153 000 en 2011, contre 100 000 prévus.
LES AUGMENTATIONS D’IMPOTS
A cette conjoncture morose, s’ajoutent les inquiétudes concernant l’aptitude de la France à conserver son triple AAA délivré par les agences de notations .Sous cette pression et pour satisfaire les ogres financiers, François Fillon a dû se résigner à annoncer un patchwork d’augmentation des impôts allant de la taxation des sodas sucrés à la taxation des plus-values sur les ventes de résidence secondaire en passant par la surimposition des foyers disposant de plus de 500.000 euros par an. Il doit en résulter des rentrées supplémentaires de douze millions d’euros en année pleine.
Ces mesures imposées par la situation ne sont guère habituelle en période préélectorale .C’est dire que nécessité fait loi alors que par ailleurs aucune économie de dépenses n’est annoncée. Les Français à l’exception des administrations publiques doivent s’entrainer à être vertueux.
LA VERTU INSCRITE DANS LA CONSTITUTION
Habitué à vivre au-dessus de ses moyens l’Etat cherche à s’obliger à la vertu en tenant de limiter le déficit par une règle d’or constitutionnelle. Dernier remède envisagé un projet de loi constitutionnelle visant « l’équilibre des finances publiques ».
Le projet a été adopté par le Sénat le 11 juillet en deuxième lecture et par l’Assemblée nationale le 13 juillet en troisième lecture. Mais, pour que cette révision devienne définitive, il conviendrait que le chef de l’Etat convoque le Congrès et que 60 % des voix en permettent l’adoption. Ce qui n’est pas certain en raison de la réticence de l’opposition.
Tout se passe comme si l’Etat doutait de lui-même et cherchait à s’administrer une médication de façon forcée faute d’être sûr de ne pas replonger dans la drogue des déficits.
Charles Debbasch

mardi, août 23, 2011

LA NON-CULPABILITE DE DSK


Ainsi s’achève sur le plan pénal (et sur ce plan seulement), le feuilleton judiciaire de l’été .Le procureur de New-York estime –eu égard aux mensonges de la plaignante-que le dossier de Naffissatou Diallo ne lui permet pas de maintenir les charges qu’il avait préalablement retenues contre Dominique Strauss-Kahn.
Cette affaire appelle plusieurs observations.
Il faut tout d’abord rappeler que le doute doit toujours profiter à l’accusé. Ce principe est particulièrement respecté aux Etats-Unis puisqu’il faut convaincre les douze jurés de la culpabilité . Sans cette unanimité, il n’y a pas de condamnation possible. A cet égard, le droit américain est plus protecteur des droits de la personne que le droit français.
On peut cependant regretter que la justice américaine ait jeté DSK en pâture à l’opinion publique, Menotté, assigné à résidence, il a été entravé dans sa liberté de mouvement alors que la seule parole de la présumée violée servait de pilier à l’accusation.
On peut également s’interroger sur les difficiles équilibres que doit respecter aux Etats-Unis un procureur soumis à la double pression des citoyens qui l’élisent et de la vérité judiciaire.
On imagine également que cette justice là avec des cautions à cinq millions de dollars, cette nécessité d’avoir recours à des détectives privés n’est pas faite pour les pauvres.
Il est cependant permis de se demander ce qui ce serait passé si l’affaire avait éclaté en France.
Probablement DSK aurait été mis en examen et placé pendant de longs mois en détention provisoire. L’instruction aurait été beaucoup plus longue qu’aux Etats-Unis et le magistrat aurait vraisemblablement renvoyé DSK devant la juridiction de jugement. Celle-ci aurait pu se prononcer à la simple majorité.
Sans aucun doute ,la protection de l’individu face à la justice pénale est plus importante aux Etats-Unis qu’en France.
Charles Debbasch

jeudi, août 18, 2011

LE PIPIGATE DE GERARD DEPARDIEU



Europe 1 a révélé une information, capitale sur ce qui s’est passé dans un avion Air France assurant la liaison Paris-Dublin peu avant le décollage. "Monsieur Depardieu se lève en disant : 'je veux pisser, je veux pisser', exactement dans ces termes", raconte un passager à l'antenne de la radio française. "L'hôtesse dit : 'je suis désolée, il faut attendre un quart d'heure, le temps que nous soyons en vol. Les toilettes sont fermées, je ne peux rien faire pour vous' (...) Depardieu dit 'je ne peux pas attendre', se met debout et il a fait par terre", poursuit le passager. Cette version a été légèrement contestée par un ami de l’acteur qui se trouvait à bord : .Gérard Depardieu a tenté d’uriner dans une petite bouteille d’eau minérale mais le contenu plus important que le contenant s’est répandu sur le sol. Le vol a pris deux heures de retard en raison de la nécessité de nettoyer la cabine.
Cette affaire a eu un grand retentissement médiatique. La représentation de l’acteur jouant un nouveau rôle celui de Mannequin Piss a fait le tour de la planète.

On ne doute pas que dorénavant Gérard Depardieu paiera ses billets en uros, demandera à ne voyager qu’en jets et qu’il présentera en guise de passeport un laissez pisser !

Charles Debbasch

lundi, août 15, 2011

ETAT GARANT,ETAT GERANT


Dix milliards d’euros d’économie voici les économies que doivent réaliser les ministres dépensiers français dans le mois pour que la France garde sa note AAA et continue d’inspirer confiance à ses créanciers. Le plus extraordinaire est que personne n’imagine cette mission impossible à réaliser.
Ce qui amène à se poser la question inverse. Comment en est-on arrivé à ces abimes de déficit public ?
L’idéologie socialiste en est la cause principale . Elle légitime un état interventionniste qui incarne le bien face au démon des entreprise privées Sous les ailes protectrices de cette idéologie, l’Etat a multiplié ses domaines et ses formes d’intervention ;les services publics se sont développés, stratifiés, superposés .
La droite n’est pas non plus innocente dans ce débat . Elle qui a promis des allocations diverses à la veille de chaque compétition électorale et qui a creusé les déficits autant que la gauche .
La longue croissance a dissimulé le poids de la dette. Mais le retour à la crise rend la couverture des déficits insupportable et oblige à tailler dans les dépenses .
C'est également le moment de redéfinir le rôle de l’Etat . L’Etat doit réintégrer ses fonctions régaliennes : ordre public , défense, politique étrangère, justice . Mais il doit ajouter à ces fonctions, la responsabilité de définir et d’atteindre les équilibres économiques. Il n’appartient pas à l’État d’être le gérant de ces services économiques Il doit en être le garant en définissant la règle du jeu et en garantissant l’observation par les acteurs économiques .

Charles Debbasch.

vendredi, août 12, 2011

iNTERNET ENTRE FICTION ET REALITE




L’effondrement du titre de la société générale sur la base d’une fausse information incite à réfléchir sur la difficulté de la quête de la vérité dans notre société noyée par une déferlante d’expressions.

Le 7août Le Mail on Sunday publie un article affirmant que la Société Générale se trouve dans «un état périlleux» «au bord du désastre». L’édition dominicale du quotidien britannique Daily Mail s’appuie sur «une source gouvernementale de haut rang» qui aurait décrit la position de la Société générale comme périlleuse. Dés le lendemain, le Mail on Sunday retire l’article de son site. Le 9 août le Daily Mail présente ses excuses «sans réserve» à la banque et reconnaît que son article est sans fondement.

Il n’empêche le mal est fait.
La Société Générale ne sort pas indemne de ces fausses informations. Son cours de Bourse s’effondre de 20%, avant d'achever la séance sur une chute de -14,74%. Les autres banques subissent les effets de la contagion: le Crédit Agricole perd 11,81%, BNP-Paribas 9,47%.
L’on s’interroge alors sur l’origine de la fausse information et l'on croit la trouver dans une fiction que le monde offre en cette période estivale à ses lecteurs. Sous le titre « Terminus pour l’Euro » , le Monde a en effet publié du 26 juillet au 6 août, une fiction sur la crise qui imagine de grandes manœuvres politico-financières en zone euro dans la tourmente, ainsi que les faillites des banques Société Générale et Crédit Agricole.
Une journaliste de Reuters a poussé plus loin la rumeur en écrivant sur son compte twitter «La rumeur d’une SocGen en faillite serait partie d’une mauvaise lecture par le Daily Mail du feuilleton d’été du Monde!»
D’une rumeur à l’autre, on en vient ainsi à rendre le journal du soir parisien responsable de la naissance d’une fausse nouvelle. L ’Agence France-Presse affirme dans une dépêche que le feuilleton «a été à la source d’une fausse information qui a largement concouru au plongeon du titre Société générale en Bourse».
La dépêche rappelle que «Terminus pour l’euro» avait déjà irrité le Crédit Agricole: «La banque avait adressé une lettre au Monde valant "protestation et démenti" dont le journal a fait état dans l’épisode de la fiction de Philae paru le 30 juillet».
De son côté Le Monde dément avoir inspiré le Mail on Sunday: «Il n’existe aucun lien entre cette fiction estivale et la cotation en Bourse de la Société Générale», d’après le directeur délégué des rédactions du Monde Serge Michel.
Cette affaire illustre la difficulté de discerner le vrai du faux dans notre société d’information foisonnante.
D’une part, on ne peut reprocher au journal le Monde de publier une fiction ou alors il faudrait interdire toutes les œuvres littéraires qui s’inspirent peu ou prou du réel.
En revanche, la lave en fusion internet contient tout à la fois des pépites et du mâchefer.

Elle fait naître des talents mais donne aussi la libre parole à des faussaires, des escrocs ou des incompétents. Comme la justice ne peut être saisie que dans des cas extrêmes c’est aux journalistes professionnels qu’il appartient de séparer le bon grain de l'ivraie.
On a souvent insisté sur le fait qu’Internet réduisait le rôle des journalistes professionnels en les privant de leur monopole d’expression.
Et si Internet offrait ainsi aux journalistes de talent une fonction régulatrice au service de la liberté de l'information ?

Charles Debbasch

jeudi, août 11, 2011

VIOLENCE EN GRANDE-BRETAGNE


L’explosion de violence en Grande -Bretagne qui a réduit en fumée de nombreux ensembles commerciaux de Londres et d’autres grandes villes britanniques pose le problème de la sauvegarde de l’ordre public dans les états modernes et de sa relation avec la justice sociale.
DE LA SAUVEGARDE DE L’ORDRE PUBLIC
Nous vivons dans des sociétés protégées , ou l’ordre public est mieux assuré qu’il ne l’a jamais été dans l’histoire au point que nous sommes parfois tentés d’oublier que l'ordre est toujours précaire et qu’il doit sans cesse être défendu contre ceux qui voudraient y porter atteinte .
L’armée est là pour nous défendre des ennemis extérieurs .Elle doit être disciplinée, organisée, dotée de moyens suffisants et bien intégrée dans la Nation. Seuls des illuminés peuvent imaginer un Etat sans armée qui serait ainsi à la merci de n’importe quel agresseur.
La police est là pour assurer la sauvegarde de l'ordre public intérieur et pour réprimer ceux qui y porteraient atteinte. Un Etat sans police est à la merci des délinquants. La police assure dans le cadre de la loi le droit des citoyens à mener une vie paisible sans craindre pour leurs personnes ou pour leurs biens.
Dans ce domaine, il n’y a pas de place pour la compassion envers les délinquants.
La tolérance zéro à l’égard de la délinquance est la seule règle défendable.
DU CONSENSUS SOCIAL
Quand l’ordre public est violemment troublé comme il l’a été en Grande Bretagne, il convient de faire respecter la force de la loi et de ne pas laisser se développer la loi de la force .Mais il faut aussi s’interroger sur les causes d’un mouvement de si grande ampleur.
Et celles-ci sont multiples.
La disparition d’un système de valeurs où l’être était plus important que l’avoir ou le paraître.
L’existence de communautés allogènes mal intégrées dans l’espace national ou qui n’en partagent pas les valeurs.
Le développement de poches de pauvreté et de chômage qui donne à des couches importantes de la population le sentiment d’être exclues du jeu social.
C’est toute la difficulté de l’exercice dans ces situations troublées. Il faut tout à la fois réprimer sans faiblesse les atteintes à l’ordre public et ne pas croire que le seul usage de la force suffira à résoudre le problème.
Charles Debbasch


mardi, août 09, 2011

LA CRISE DE L'ENDETTEMENT


Les années d’expansion ont masqué le problème. Emportés par une course à la dépense, les pays développés ont laissé croitre leur endettement .La baisse de l’expansion et la désindustrialisation font apparaître le problème dans toute son ampleur. Le fardeau de la dette est trop lourd .
En Europe ,il met en péril l’euro . Les pays vertueux comme l’Allemagne se font tirer l’oreille pour sauver les cigales grecques, italiennes ou espagnoles Aux Etats-Unis républicains et démocrates se sont querellés comme des chiffonniers avant de s’entendre pour relever le plafond de la dette avec comme conséquence la perte de la notation AAA .
Les Etats-Unis font désormais partie du "club des 100%" formé par les pays dont la dette dépasse 100% de la richesse qu'ils produisent en une année. Dés que le plafond d'endettement a été relevé par le Congrés, le Trésor américain a emprunté 238 milliards de dollars supplémentaires.
La dette fédérale est à présent de14 580 milliards de dollars alors que le PIB, en 2010, s'est établi à 14 526 milliards de dollars. Ainsi la dette américaine dépasse les 100% du PIB.
En France, la dette publique a atteint 83% du PIB fin 2010.Elle passera en 2011 à 86,2% (87% en 2012). Le service de la dette devient ainsi en 2011, le premier poste du budget : 46,9 milliards, contre 44,5 pour l’Éducation et 30,1 pour la Défense).

Les Etats endettés sont des Etats vulnérables. Ils sont contraints à des coupes sombres dans leurs budgets qui mécontentent des couches entières de la population et fragilisent la situation électorale des gouvernements en place.
Les Etats endettés sont également à la merci de leurs créanciers
La Chine, qui reste le plus grand créancier des Etats-Unis avec près de 1.200 milliards de dollars de bons du Trésor en caisse, estime qu’elle "a désormais le droit d'exiger des États-Unis qu'ils s'attaquent à leur problème structurel de dette et assurent la sécurité des actifs chinois en dollars". Elle demande de" mettre en place une surveillance internationale sur la question du dollar. Une nouvelle monnaie de réserve peut aussi être une option pour éviter qu'une catastrophe soit provoquée par un seul pays"...
Quant à l’Italie elle se trouve à présent pratiquement sous la tutelle de la BCE . Jean-Claude Trichet et son successeur désigné Mario Draghi ont envoyé une lettre commune à Silvio Berlusconi énonçant les conditions posées par la BCE à l'acquisition de titres d'État italiens sur le marché secondaire. La BCE demande à Silvio Berlusconi de procéder par décret, d'application immédiate, et non par projet de loi .Elle énumère ensuite les réformes qu'elle attend de l'Italie et notamment des privatisations des sociétés municipales (transports publics, voirie, fourniture d'électricité, à l'exclusion de la distribution d'eau qui devra rester publique).
La BCE demande de rendre plus flexibles les procédures de licenciement et de privilégier les accords au sein des entreprises par rapport aux conventions sectorielles négociées à l'échelon national.
On imagine les difficultés politiques à faire accepter cette nouvelle rigueur à des populations habituées à des décennies de laisser aller .

vendredi, août 05, 2011

LES PLUS GROSSES GAFFES DES POLITIQUES

Theresa Villiers, ministre britannique des transports, vient de déclencher de grandes controverses au Royaume-Uni après avoir suggéré aux employés d’un centre d'appels de Newcastle qu'il va être délocalisé à Mumbai de déménager dans la métropole indienne pour ne pas perdre leur emploi

Dans la foulée le site web de THE INDEPENDANT a dressé le florilège des plus grands gaffeurs politiciens.

Le premier sur la liste-on s’en serait douté- est Silvio Berlusconi. Au cours de la campagne électorale de 2006, il a déclaré que « les communistes à l'époque de Mao ne mangeaient pas les enfants, mais les faisaient bouillir pour fertiliser les champs .»

On se rappelle aussi la déclaration du ministre de l'intérieur français Brice Hortefeux, qui l'an dernier dans une interview à la radio confondit les empreintes génitales et les empreintes digitales.

En février dernier, le ministre indien des affaires étrangères S.M. Krishna lors d'une conférence à l'Assemblée générale des Nations-Unies à New York a lu par erreur le discours de son collègue portugais.

Oublier son micro ouvert peut coûter cher.

En novembre 2010, le Ministre de la Justice japonais Minoru Yanagida, a été contraint de démissionner après avoir déclaré que son travail était assez simple : il lui suffisait de retenir deux phrases: « Je préfère m'abstenir de répondre à des questions au sujet de cas particuliers » et « nous examinons attentivement l'affaire en nous fondant sur le droit et sur les faits. » La gaffe a tant ridiculisé l'action du gouvernement que le premier ministre, Naoko Kan, a exigé et obtenu la démission de l’intéressé.

Le premier ministre britannique Gordon Brown au cours d'un rassemblement de 2010 surpris de la question d’une électrice sur la criminalité s’indigna auprès de ses collaborateurs alors que le micro était ouvert qu’on ait pu laisser parler cette dame .

Quant au ministre français, Frédéric Lefebvre, lors d'une interview à la Foire du livre à Paris, il a déclaré que le texte classique qu’il aimait le plus était "Zadig et Voltaire ». Par malheur pour lui c’est le nom d'une chaîne de vêtements parisiens alors que le livre de Voltaire est intitulé « Zadig ou la Destinée ».


La Baronne Neville-Jones, ministre britannique pour la sécurité et de lutte contre le terrorisme, alors qu'elle allait à Washington l’an dernier pour une réunion de haut niveau sur le terrorisme, a été contrôlée à l'aéroport par des agents en possession de liquides qui dépassaient les 100 ml autorisés.

Le plus célèbre gaffeur de ces dernières années reste George w. Bush. Lors d'une conférence de presse à Pékin en 2005, il tenta de se soustraire aux questions pressantes des journalistes en quittant la salle brusquement mais il se heurta à des portes fermées.

Tony Blair, dans son livre autobiographique « Voyage » écrit que le « Bloody Sunday », dans lequel 13 personnes ont été tuées, a eu lieu à Belfast, alors qu’ en réalité le théâtre de ce carnage était la ville de Derry, Irlande du Nord.

La plus récente gaffe signalée est celle du ministre canadien de l’industrie Tony Clément qui en novembre 2010 lors d’une conférence à Ottawa a confondu succès et sexe et a déclaré fort doctement : « Nous avons besoin de plus d’histoires de sexe au Canada » déclenchant les rires de l’auditoire.
A qui le tour ?
Charles Debbasch

mardi, août 02, 2011

DU REPOS SANS VACANCES

Nicolas Sarkozy a exhorté ses ministres à ne pas prendre de vacances mais à s’octroyer quand même quelque repos.
J’imagine comme il doit être difficile pour les membres du gouvernement de faire, à chaque instant, le départ entre le repos autorisé et les vacances interdites.
Voilà pourquoi, je me suis efforcé de dresse ce petit guide de l’août ministériel.
Faire la sieste c’est autorisé à la condition qu’elle ne soit pas trop longue. Le petit somme c’est possible. Le long sommeil doit être banni. Imaginez que le président vous appelle ?
Un rendez-vous câlin c’est permis mais préférez le Formule 1 de Romorantin au Sofitel de New York. Evitez tout de même de consommer la mère et la fille à la fois et réfrenez toute brutalité.
Un massage pourquoi pas mais pas dans l’antichambre de votre ministère et une seule masseuse professionnelle vaut mieux que deux apprenties de la voute plantaire.
Une ballade champêtre cela fait écolo .C’est même très Joly. Une escapade sur le yacht d’un ami vous classe de suite parmi les vacanciers susceptibles d’être virés du gouvernement en septembre.
Rouler en 2cV est une idée géniale. Partager une Ferrari avec un pote vous expose à la vindicte médiatique.
Voyagez de préférence avec Easyjet plutôt qu’avec Air Ben Ali .
Payez votre séjour avec votre carte bleue personnelle dument provisionnée grâce à votre salaire.
Si vous tenez absolument à fumer préférez des gitanes aux cigares cubains.
Vous exposer au soleil et avoir le teint légèrement halé sera bien vu. Revenir à Paris avec le nez en pivoine montrera que vous avez abusé.
On serait tenté de croire que seule la durée sépare les longues vacances du repos temporaire.
Ce serait une erreur.
Reposer en paix vous condamne à quitter le monde des vivants.
A tout prendre, mieux vaut profiter de vacances bien méritées.

Charles Debbasch

lundi, août 01, 2011

ETATS-UNIS :recession et modification des comportements

La presse américaine regorge d’analyses sur les changements des comportements des citoyens en raison des difficultés économiques.

Un effet bénéfique est à noter : l’alcoolisme est en régression. USA Today précise que les jeunes étudiants s’abstiennent davantage de l’alcool. Une organisation qui offre une formation à la maîtrise de l'alcool dans les collèges, constate que, depuis 2006, le pourcentage de nouveaux membres qui s'abstiennent de l'alcool est passé de 38 % à 62 %.

Les effets de la crise sur le mariage sont contrastés.

D’une part, les couples hésitent à formaliser leur union.
En 2010, seulement 91,890 licences de mariage ont été délivrées dans le comté de Clark au Nevada contre 128,250 en 2004.Les revenus du comté liés à la délivrance de licences de mariage ont chuté de 2 millions de dollars depuis leur apogée en 2004.

Mais, dans le même temps, le ralentissement économique a un effet stabilisateur sur les couples déjà formés. Ceux-ci redoublent d'efforts pour sauver leur mariage. Le taux de divorce a diminué depuis l'effondrement financier Il ne faut pas ajouter une cause de dépenses supplémentaires à des situations déjà difficiles et il vaut mieux rester unis pour affronter les créanciers. Dans un sondage, environ un tiers des couples disent que la récession les a conduits à redoubler d'efforts pour sauver leur mariage et 38 % des couples qui ont été au bord du divorce précisent qu'ils ont reporté la séparation en raison de la récession.

Ainsi, l’abondance et la facilité favoriseraient les divorces, la crise et l’austérité renforceraient le lien conjugal.

Charles Debbasch