lundi, avril 28, 2008

LE ROYAUME DES FRITES

LROYAUME DES FRITES

Pour ceux qui en douteraient, la Belgique n’a pas pour seul ciment unitaire le Roi. Elle reste le royaume incontesté de la frite. Il n’est dés lors pas étonnant que le gouvernement belge vienne d’annoncer l'ouverture d'une enquête pour "clarifier le prix correct d'un cornet de frites" .

Le ministre de l'Economie et de la Simplication administrative, Vincent Van Quickenborne, a chargé les autorités nationales de la concurrence "de mener une enquête préliminaire afin d'expliquer la différence de prix entre les pommes de terre et les cornets de frites". Le porte-parole du ministre s’est étonné que " Les frites s'enchérissent plus vite que les pommes de terre, "Le but de l’enquête est de trouver une explication pour cette différence.

J’ai interrogé les spécialistes et ils m’ont fourni des explications qui ne sont pas toutes convaincantes.

Les uns m’ont soutenu que plus le prix de la patate mont, moins on peut mettre de frites dans le cornet mais la quantité de papier pour le cornet restant la même la part de la valeur du papier par rapport au contenu s’accroit considérablement.

Les autres m’ont soutenu que la faute en revient à l’huile de friture ; moins il ya de frites et plus le coût relatif de l’huile dans le cornet se développe.

Mais, l’explication la plus hardie m’a été fournie par le syndicat belge de la petite friture(SBPT) qui m’a très doctement expliqué que moins il ya de frites par cornet, plus le travail de découpe est délicat. Le nombre de salariés s’accroit au fur et à mesure que le nombre de frites par cornet diminue. Il faut ajouter que l’état moral du personnel devient déplorable car les découpeurs de pommes de terre sont aussi des mangeurs de frites et, renchérissement de la vie oblige, ils sont en manque de leur précieuse drogue. Ils n’ont plus la frite.


Au gouvernement belge alors de proposer une mesure radicale l’institution d’une carte de sécurité sociale donnant droit à un contingent minimum de frites.

Les frites c’est chic !

Charles Debbasch

vendredi, avril 25, 2008

SARKOZY MODESTE,DETERMINE,CONVAINCANT

NICOLAS SARKOZY MODESTE, DETERMINE,
CONVAINCANT

Pour Nicolas Sarkozy, il ne pouvait y avoir pire moment pour intervenir à la télévision Après un an de mandat, la confiance s’est effritée. Seul un tiers des Français approuvent son action. Les sondages négatifs sont tous concordants et à l’enthousiasme qui a suivi son élection a succédé une grande morosité.

C’est parfois dans les difficultés que les hommes sont les meilleurs et le Président Sarkozy n’a pas échappé à la règle, il est apparu modeste, déterminé et convaincant.

La modestie a été en toile de fond dans tout le discours. C’en est fini de ce Président qui, au lendemain de son élection, confondait l’action et le volontarisme, l’agitation et la réforme, l’apparence et le fond des choses. Les Français ont retrouvé un Président qui prend de la hauteur et retrouve la dignité de ses fonctions. Reconnaissant ses erreurs de la première année, il a su employer le ton juste digne de la situation de chef de l’Etat.


Mais s’il a évolué sur la forme, le Président n’a rien perdu de sa détermination à réformer la France. Certes la crise mondiale est passée par là et n’autorise aucun grand écart. Si le "choc de confiance" annoncé n'a pas été au rendez-vous, c'est que "la France a eu à faire face à un quadruple choc", renchérissement du pétrole, crise des "subprimes", flambée de l'euro et des matières premières.

Mais, Nicolas Sarkozy est plus que jamais déterminé à sortir la France du socialisme rampant et du corporatisme. "On a un contexte international difficile, raison de plus pour accélérer les réformes".

. Il est resté ferme sur les retraites, en confirmant le passage à 41 ans de cotisations. Il a défendu la même fermeté sur l'école: "je maintiens les réformes qui permettront les réductions de postes. » Il a confirmé qu’un salarié sera "obligé d'accepter un emploi représentant 95% de son salaire au bout de trois mois de chômage".

Quant au Revenu de solidarité active (RSA), il sera généralisé l'année prochaine, mais "en en maîtrisant les coûts", pour "1 ou 1,5 milliard d'euros". Le déficit public sera réduit à l'horizon 2012, grâce au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. La tache n’est pas facile. La société française est encore prisonnière d’un Etat providence désuet. Les corporatismes et notamment ceux des syndicats sont vivaces. Mais Nicolas Sarkozy entend garder le cap.

Et, c’est en cela qu’il est apparu convaincant. Désormais, le fond l’emporte sur la forme. Avec le soutien de François Fillon à qui il a renouvelé sa confiance et, à la condition de mieux maitriser sa communication, le Chef de l’Etat devrait réussir à reconquérir un capital de confiance malgré la conjoncture morose.

Charles Debbasch

vendredi, avril 18, 2008

DIMINUER LE POIDS DE L'ETAT

DIMINUER LE POIDS DE L’ETAT

La France subit les conséquences de cinquante ans de socialisme rampant. Elle a un des Etats les plus lourds de la planète et sans doute un des moins efficaces. Le récent débat sur le nombre des enseignants n’est qu’une facette d’un problème plus large.

Le constat a été fait maintes fois. Mais il mérite d’être rappelé. Les fonctions publiques d'Etat, territoriale et hospitalière emploient plus de, 5 millions de personnes, soit un salarié sur cinq

Le brillant pourfendeur des gabegies publiques, Jacques Marseille le rappelle : les onze pays développés qui ont le plus diminué leur taux de chômage sont ceux qui ont le plus baissé leurs dépenses publiques en faisant travailler moins de fonctionnaires mais plus efficacement. « Malgré le nombre de fonctionnaires travaillant à Bercy, sur les 12 milliards d’euros en moyenne par an de rappels d’impôts non réglés et faisant l’objet de pénalités et d’intérêts de retard, 7,5 milliards ne sont jamais recouvrés ? Faut-il rappeler que la France compte 83 enseignants dans le secondaire pour 1 000 habitants là où l’Allemagne en compte 66 et le Royaume-Uni 60 ? 2,2 agents des impôts sur 1 000 habitants là où le Royaume-Uni en compte 1,3, la Suède et le Canada 1,2 ? Faut-il rappeler que la France dispose de 1 987 fonctionnaires pour soutenir les exportations alors que l’Allemagne, qui pèse le double de la France en pourcentage du commerce mondial, en compte 1 046, presque un sur deux en moins ? »

Tous les pays développés ont lancé un programme de réduction du nombre de fonctionnaires sans altérer la qualité des services publics. Les effectifs des fonctionnaires d’Etat ont baissé de38% en Suède, de 20% en Grande-Bretagne, de 14% en Espagne, de 7% en Italie. Alors pourquoi la réforme est-elle si difficile en France ?

Notre pays baigne dans une idéologie de gauche -dont la droite au pouvoir ne s’est jamais départie avant Nicolas Sarkozy - qui voit dans l’emploi public la panacée universelle. Même si l’entreprise privée et le capitalisme ont été quelque peu réhabilités, il reste une imprégnation marxiste idolâtre du tout Etat.

Favorables aux services publics, les syndicats de fonctionnaires s’enferment dans le quantitatif au lieu d’insister sur le qualitatif.

Or le quantitatif est l’expression du corporatisme tan- dis que l’essentiel pour les citoyens est le qualitatif. L’important par exemple pour l’Ecole n’est pas le nombre d’enseignants mais la qualité du service rendu aux élèves.

Le quantitatif n’est souvent qu’un prétexte pour refuser toute réforme et pour voir la réalité des insuffisances en face.

C’est dire qu’une campagne d’explication est nécessaire. Il faut faire comprendre à l’opinion publique que ce ne sont pas les services publics qui sont en cause mais la façon dont ils sont assurés.

Des fonctionnaires moins nombreux mais plus efficaces seront davantage respectés.

Des fonctionnaires mieux répartis selon les fonctions de l’Etat permettront de renforcer les secteurs vitaux.

En d’autres termes, un Etat plus léger, plus efficace et moins coûteux tel doit être l’objectif essentiel pour moderniser la France et mieux satisfaire les Français.

Charles Debbasch

On peut consulter
Charles Debbasch,Administration Publique, 6ème édition, Economica 2005

mercredi, avril 16, 2008

LES SUPPRESSIONS DE POSTERIEURS DANS L'ECOLE

LE NU COUTE CHER

En ces temps de grève dans les lycées pour cause de suppression de postes ou d’insuffisance de crédits, sept mères de famille espagnoles avaient cru trouver un moyen pour récolter des fonds pour la petite école rurale de leurs enfants. Elles avaient posé nues pour un calendrier gentiment érotique.
Dévoilant de mois en mois une partie de leur anatomie, elles se retrouvaient dans la page de décembre revêtues de simples guirlandes sans boules.
Mais n’est pas Pamela Anderson qui veut. Est-ce le défaut de leurs plastiques ou leurs faibles talents publicitaires, elles se retrouvent aujourd’hui avec un stock de 5000 invendus et près de 10.000 euros de dettes.
On ne peut qu’être apitoyé devant l‘échec de leurs efforts.
Elles espéraient être portées aux nues et elles se retrouvent à découvert.
Leur calendrier devait faire date et il a fait des dettes. Le pilon l’attend.
On pense que les syndicats de l’enseignement espagnols vont porter plainte pour suppression de postérieurs.

Charles Debbasch

samedi, avril 12, 2008

CONTRE LE BRUIT ANTI-JEUNES

LA NOUVELLE MINORITE DE L’OUIE
Toutes les oreilles n’ont pas, c’est bien connu, la même sensibilité. Certaines se délectent de la neuvième symphonie. D’autres sont bercées par le hard rock. Il est des pavillons sensibles et des durs de l’oreille.
Certains ultrasons ne peuvent être entendus que par les jeunes. C’est en s’appuyant sur cette sensibilité que les concepteurs du Mosquito ont conçu leur répulsif anti-jeunes. Cet émetteur d’ultrasons ultra puissant crée une telle gêne pour les adolescents capables de les percevoir qu’ils sont obligés de déguerpir. Finis alors les rassemblements au bas des immeubles ou devant des cafés. La société devient régulée par le son.
Cet appareil a été conçu à l’origine par un ingénieur pour écarter les voyous de sa fille. .Plus de 300 Mosquito sont installés dans une soixantaine de municipalités des Pays-Bas. La ville de Rotterdam par exemple avance que leur utilisation aurait fait baisser la délinquance. La France s’interroge sur leur introduction.
Dans notre société en voie de parcellisation où chaque minorité s’enorgueillit de ses particularités, voici une nouvelle catégorisation par l’ouïe. Il convient donc de mesurer les différences d’audition de chacun et de classer les citoyens en fonction de leurs capacités auditives. Imaginons un club londonien qui voudra écarter les femmes de ses fauteuils, il lui suffira d’émettre le son qui chasse les membres du sexe féminin et il n’y aura plus de nécessité de contrôles. Pour les films interdits aux moins de dix huit ans, plus besoin de carte d’identité : à l’entrée de la salle de spectacles le Mosquito fera le tri.
Les citoyens seront toujours égaux en droit mais différenciés par l’audition.
Je trouve cependant que baser la différenciation sur un principe de répulsion est bien triste. Je préfère une société où le son rassemble plutôt qu’il divise.

Depuis que l’humanité existe, elle a assemblé les sons pour charmer les oreilles. Elle a construit les harmonies, différencié les instruments, perfectionné les solfèges.

Le mosquito construit des ghettos. La musique rassemble. Elle humanise. Elle rapproche.

Remplissons les salles de concerts au lieu de faire la chasse aux jeunes.

vendredi, avril 11, 2008

LES JEUNES DANS LA RUE :LA QUERELLE DE L'ECOLE

LES JEUNES DANS LA RUE

Je n’aime pas beaucoup voir les jeunes défiler dans la rue. Je sais que, derrière chaque jeune qui manifeste, il y a souvent un adulte qui tire les ficelles. Je sais aussi que les établissements scolaires ont besoin de sérénité et de calme, qu’ils doivent être des cadres de tolérance et non des lieux d’exclusion, des espaces de formation et non des chambres d’endoctrinement. Je sais aussi que c’est une faiblesse des adultes de penser que les jeunes ont toujours raison et que le laisser faire doit remplacer la nécessaire autorité.

Je n’ignore pas moins que l’explication doit toujours être préférée à la force, que, si des mauvais esprits manipulent les jeunes, c’est aussi parce que les bons esprits ne se manifestent pas assez ou que certains, dans le trouble actuel de la majorité, veulent se payer le bon soldat Darcos En d’autres termes, je me demande si la majorité politique a bien compris que le débat présent dans les écoles est une conséquence de sa défaite aux municipales et que l’opposition cherche, tout simplement, à pousser son avantage.

Alors précisons bien les éléments du débat. Deux questions sont agitées.

La première porte sur la suppression de postes dans les lycées. Celle-ci se situe dans un cadre général de réduction des dépenses publiques .Elle repose sur une évolution de la démographie : il y aura 40 000 élèves de moins en 2008-2009 et donc les 11 200 suppressions de postes dont 8 800 dans le secondaire ne modifient pas "le taux d'encadrement".
Xavier Darcos explique à juste raison qu’à la rentrée 2007, les collèges et lycées comptaient 5 371 368 élèves. Sur un effectif de 1 065 327 agents rémunérés par le ministère de l'éducation nationale, 511 485 professeurs exerçaient dans le second degré Le ratio est donc de 10,5, Il faut, bien sur, tenir compte des malades, des classes dédoublées, des différences selon les cycles. Mais, en mettant les choses au pire, on se situe selon les classes autour d’une moyenne de trente élèves. Est-ce vraiment si déraisonnable ? A ce stade deux éléments s’imposent.
Les syndicats contestataires ont tort de réduire le débat scolaire à une querelle de moyens. C’est la passion d’enseigner qui assure la promotion des jeunes et non les querelles de chiffres. Pour sauver l’école, il faut redonner cette foi aux enseignants et non s’enfermer dans le misérabilisme des chiffres. Cinq élèves en classe de plus ou de moins ne transformeront jamais le désert en oasis ou la médiocrité en excellence.
Les finances ont, de leur côté tort de réduire le débat à une évolution démographique. L’école a besoin de considération et d’estime. Puisque Nicolas Sarkozy a expliqué que le « serrage de ceinture » serait différencié, pourquoi ne pas avoir appliqué à l’avance un traitement de faveur à l’école en expliquant que sa modernisation supposait un traitement d’exception ?
Un second débat- éclipsé à l’heure actuelle par la contestation lycéenne- porte sur la réforme des programmes du primaire. Xavier Darcos a raison de remettre l’accent sur les fonctions essentielles de l’école ; lire, écrire, compter .Il suggère, après une large concertation, des réformes dans les programmes .C’est aussitôt une levée de boucliers syndicale.

Les plus avancées des organisations sont d’accord pour changer la société mais leur aspiration révolutionnaire s’arrête à la limite de leurs disciplines. Il faut pourtant sortir le débat sur l’école du corporatisme. C’est la Nation dans son ensemble qui doit participer à la construction d’un enseignement moderne et adapté aux besoins du monde présent.

Ouvrons donc avec ferveur ce débat et sortons l’école des lamentations rétrogrades.

Charles Debbasch

dimanche, avril 06, 2008

LE PET DU KANGOUROU SAUVERA-T-IL LE MONDE

LE PET DU KANGOUROU SAUVERA T IL LE MONDE ?

Dans un de ces articles savants dont il s’est fait une spécialité Le Monde rapporte l’étonnante découverte d’un chercheur australien qui peut à terme réduire le réchauffement de la planète.
Le constat est simple. Les flatulences et éructations de nos troupeaux sont un fléau pour la Terre. A l'échelle mondiale, chaque année, les troupeaux déversent dans l'atmosphère , par leurs flatulences et éructations, une centaine de millions de tonnes de méthane : un gaz à effet de serre, dont l'impact sur le réchauffement planétaire est plus de trente fois supérieur à celui du dioxyde de carbone.

Or, un chercheur australien a découvert que le kangourou, lui , ne dégage pas de méthane grâce à une particularité de sa flore intestinale .Elle comporte. en lieu et place des bactéries méthanogènes des bactéries acétogènes, productrices d'acétate. Ce qui assure également à cet herbivore une digestion plus sereine et énergétiquement plus rentable.

L’idée du chercheur est donc toute simple.Il faut transférer dans la panse des vaches et des moutons, ces bactéries et le problème sera réglé.

Je ne suis pas certain que cette idée ne mène pas aux mêmes errements que la transformation de l’alimentation des bovidés qui conduisit naguère à la maladie de la vache folle .

Ne risque-t- on pas aussi d’engendrer d’autres modifications de comportements des bovidés.

Qui peut nous assurer que la saccade des sauts du kangourou n’est pas en rapport avec la composition de ses gaz et comment pourra t on désormais garder les troupeaux s’ils se mettent à leur tour à bondir.

Laissons donc les vaches ruminer en pet.

Le jour même où Le Monde exposait le changement révolutionnaire envisagé de la flatulence des bovidés, sa direction annoncait un important plan de licenciement de ses journalistes.

Il y a décidément de l’eau dans le gaz.

Charles Debbasch

samedi, avril 05, 2008

LE PLAN DE VIGUEUR DE NICOLAS SARKOZY

LE PLAN DE VIGUEUR DE NICOLAS SARKOZY
LE RETOUR DU VOLONTARISME PRESIDENTIEL


Il y a quelque chose de comique dans les interventions télévisées de François Hollande .Il parait pressé d’annoncer un plan de rigueur gouvernemental à la place de François Fillon .Ses contradicteurs de l’UMP ne paraissent pas mieux inspirés.

La réalité est pourtant toute simple. L’Etat français vit au dessus de ses moyens et il doit assainir ses finances et réduire ses déficits La conjoncture internationale morose ne l’y aide pas.

La responsabilité de cette situation est collective.

La gauche, en arrivant au pouvoir en 1981, a alourdi les structures de l’Etat notamment en recrutant un million et demi de fonctionnaires

.La droite a continué à creuser les déficits en multipliant les allocations multiples.

Le résultat est consternant .La France a la structure bureaucratique’ la plus lourde de tous les Etats libéraux.

Retrouvant son inspiration réformatrice, Nicolas Sarkozy vient de présenter 166 mesures pour réformer l'Etat et économiser 7 milliards d'euros

Le plan d’économie étalé sur trois ans portera pour moitié sur le non-remplacement d'un fonctionnaire de l'Etat sur deux partant à la retraite. 105 000 emplois seront ainsi supprimés.
La seconde moitié des économies devrait résulter de la révision à la baisse des grandes politiques d'intervention économiques et sociales,-allant de la formation professionnelle à l’emploi en passant par le logement.
Nicolas Sarkozy récuse tout plan de rigueur pour 2009. «La rigueur, c’est un coup de rabot sur les dépenses qui touche tout le monde de la même façon. Nous, nous faisons la réforme.» a dit le Président.
Il ne s’agit pas seulement de dégraisser l’Etat mais de le moderniser et Nicolas Sarkozy a donné en exemple la réforme réussie du ministère des Finances. Il s’est rendu à Bercy pour installer la nouvelle direction générale des finances publiques et saluer le succès de la fusion des anciennes directions générales des impôts et de la comptabilité publique.
Bien entendu, cette politique de réforme va provoquer de nombreuses oppositions.

Chaque secteur concerné va proposer d’être épargné par la réforme. Il faudra choisir des priorités et s’y tenir en expliquant avec une grande pédagogie les raisons des choix.

Il conviendra aussi, dans chaque cas, de se rappeler que le but de la réforme doit être d’améliorer la vie des citoyens et d’alléger le poids de la bureaucratie. Est-il par exemple admissible dans un Etat de droit que plus de quinze années s’écoulent entre le moment où un particulier subit une contrôle fiscal et celui où la juridiction administrative se prononce sur son dossier ?

Il faut débureaucratiser la société française. L’opinion publique ne soutiendra la réforme que si elle perçoit que l’action de modernisation de l’Etat lui rend la vie plus facile.

Charles Debbasch
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