LE
PLAN DE VIGUEUR DE NICOLAS SARKOZY
Les gouvernements, à l’approche des
élections, ont l’habitude d’arroser leur clientèle électorale de crédits et de
promesses destinés à attirer les suffrages. En présentant un nouveau plan de
rigueur à l’approche de la présidentielle, le gouvernement Fillon tranche par rapport
aux pratiques anciennes.
S’il procède ainsi, c’est sous le poids
de la nécessité. L’état d’endettement de la France est tel que le gouvernement
ne peut se permettre de mettre en jeu sa crédibilité financière internationale.
Tout nouveau laxisme risquerait de
dégrader l’appréciation que portent les institutions internationales sur la
solvabilité du pays.
La politique de rigueur procède aussi d’une
stratégie politique. Le programme du
parti socialiste date d’une autre époque : celle où il était possible de
tirer des traites sur l’avenir sans conséquences immédiate .Rappelons-nous le
million de nouveaux fonctionnaires recrutés après l’élection de François Mitterrand :
ou la dispendieuse réforme Defferre des collectivités locales. La stratégie
sarkozienne est alors de montrer qu’il a choisi, le sérieux plutôt que la
démagogie électoraliste., qu’il sait
faire preuve d’autorité face à une gauche molle.
Nicolas
Sarkozy devient le promoteur de la vigueur face à la tempête financière
internationale.
Charles Debbasch