dimanche, novembre 05, 2006

BANLIEUES ET ORDRE PUBLIC

BANLIEUES EN FOLIE

Puisque les médias avaient décidé de célébrer avec fracas le premier anniversaire des émeutes urbaines de l’an dernier, il fallait bien que quelques excités fêtent à leur manière cet évènement. Mais, le tragique s’est installé et l’incendie du bus de Marseille a marqué d’une pierre rouge cette lugubre commémoration.

On ne trouvera pas une seule excuse à ces actes de violence. Une société républicaine ne doit tolérer aucune violence d’où qu’elle vienne. La paix civile protège les faibles contre les forts, les honnêtes gens contre les truands. Aucune atteinte contre les personnes ou contre les biens même la plus minime ne doit être tolérée. La passivité et la démission sont les deux mamelles du désordre.

On a sans doute trop tardé à sévir contre cette délinquance soit disant banale qui commence par les graffiti, qui s’enfle des destructions des ascenseurs, des incendies de voiture, qui se déploie dans le racket, qui se nourrit des agressions. On a sans doute trop longtemps accepté l’intolérance au nom de la tolérance. Aucune excuse ne peut justifier l’inexcusable.

Il va falloir du temps pour remonter la pente car les mauvaises habitudes ont été prises et la sauvagerie ne se civilise pas par un coup de baguette magique. Mais il faut sans concession rétablir l’ordre sur chaque pouce du territoire.

Alors -j’entends bien- il faut aussi résoudre le problème du chômage, lutter contre les discriminations, défendre un habitat plus humain. Mais rien ne sera possible si avant tout l’ordre public républicain n’est pas imposé à tous avec une rigueur implacable.


Charles Debbasch

Aucun commentaire: