lundi, janvier 26, 2009

REFORME SANS GREVE NI TREVE

UNE REFORME SANS GREVE NI TREVE.

L’économie mondiale est en mutation. La France subit les contrecoups de la crise. Des pans entiers de notre économie sont sinistrés. Il est dans ces conditions normal que se manifestent les inquiétudes et que les mouvements politiques et syndicaux soient tentés de les exploiter ou de les canaliser ; La journée de grève qui s’annonce ressemble à un rituel qu’il faut satisfaire avant de passer aux choses sérieuses. Car, chacun en a conscience, c’est progressivement un changement de société qui s’annonce et les mutations ne sont jamais faciles à digérer ;

Prenons l’exemple de l’automobile. Tout a été fait pour dégoûter les Français d’utiliser leurs voitures. Carburant cher surtaxé. Stationnement et circulation enfermés dans un faisceau de contraintes. Comment s’étonner alors de la crise du secteur automobile ? Certes, à terme, de nouvelles automobiles naîtront moins gourmandes, moins polluantes, plus adaptées à la circulation urbaine. Sans doute aussi, la notion de propriété s’estompera au bénéfice de locations ou de possessions limitées adaptées à des besoins temporaires ou géographiquement circonscrits.Mais entretemps l’industrie automobile est appelée à souffrir.

Nous avons développé un Etat providence auquel les Français sont à juste titre attachés. Nous avons des équipements publics modernes et performants, des services publics en général satisfaisants, un système de santé protecteur. Mais, dans le même temps, nous avons gardé des structures étatiques trop lourdes. Nous avons décentralisé dans le désordre au bénéfice d’un trop grand nombre de collectivités. Nous avons maintenu des structures centrales souvent inutiles. Nous avons été incapables de tailler à la hache dans des services surabondants ou devenus inutiles. Par exemple, alors que l’on débat dans le vague du financement du secteur public de l’audiovisuel, on ne s’est pas penché sur la question essentielle : l’hypertrophie du secteur public de l’audiovisuel injustifiable au vingt-unième siècle.

Nous avons des idées généreuses sur la mondialisation mais nous ne sommes pas capables de voir en face les réalités qu’elle impose. A savoir que la richesse va progressivement se déplacer vers les pays neufs qui ont une population nombreuse et industrieuse et qu’il ya des milliards d’hommes qui acceptent de travailler à des coûts plus réduits que nous-mêmes.

C’est dire-et le Président Sarkozy a raison d’y insister-nous devons réformer notre société si nous ne voulons pas qu’elle s’écroule .Nous devons donc opter pour une réforme sans grève, ni trêve.

Charles Debbasch

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