jeudi, janvier 27, 2011

VIVE L'EURO

S'il y a un domaine où la distance entre les gouvernants et les gouvernés est particulièrement grande, c'est bien celui de l'euro.

Les citoyens européens chargent l'euro de tous les péchés.

Pour eux, l'euro est tout à la fois le responsable de la hausse des prix, la cause première du chômage et de la crise économique. Il favorise les mauvais élèves de l'Europe et oblige les vertueux à supporter les conséquences des mauvaises performances des laxistes.

Les gouvernants, quant à eux, ne laissent pas passer une occasion de défendre la monnaie unique. Le président français, Nicolas Sarkozy, a affirmé au Forum économique de Davos que lui-même et la chancelière allemande, Angela Merkel, n'abandonneraient "jamais" l'euro. "L'euro, c'est l'Europe et l'Europe c'est 60 ans de paix sur notre continent. Donc jamais on ne laissera détruire l'euro, jamais nous n'y renoncerons". Et il a lancé cette mise en garde: "A ceux qui voudraient parier contre l'euro, faites attention à votre argent", a -t-il averti .Les conséquences d'une disparition de l'euro "seraient si cataclysmiques" qu'on ne peut "même pas jouer avec cette idée".

Quant au gouverneur de la Banque européenne , Jean Claude Trichet il a affirmé:"L'euro n'est pas en crise.Nous avons simplement un problème avec quelques uns des Etats signataires.",

Ce décalage entre gouvernants et gouvernés sur l'Euro s'explique. L'opinion publique est inquiète en raison de la crise économique.Elle ressent également la fragilité d'un système qui a mis la charrue avant les boeufs à savoir une monnaie unique sans politiques économpiques coordonnées.

Mais nous souffrons aujourd'hui d'un pas assez d'Europe et non d'un trop plein.

Renforcons donc l'Europe au lieu de combattre l'Euro.

Charles Debbasch

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