lundi, septembre 12, 2011

LE DESORDRE PRESIDENTIEL


LE DESORDRE PRESIDENTIEL
La campagne présidentielle se situe au stade de la décantation pour ne pas dire  à l'étape du bras de fer.

Dans le camp socialiste la proximité de la primaire déchaîne les critiques entre les concurrents
Ségolène Royal a dégainé la première en se montrant très critique  à l'égard de deux de ses adversaires à la primaire, Martine Aubry et François Hollande. Pour son ancien compagnon la flèche est acérée:"Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction… Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ?", demande-t-elle.
Ségolène Royal n'est pas plus tendre pour Martine Aubry:sa seule expérience électorale, c'est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n'est pas facile", 
La maire de Lille n'est pas en reste.Elle tacle Francois Hollande qui a proposé de recréer au cours du prochain quinquennat l'ensemble des postes supprimés depuis 2007 dans l'Education nationale: "Je suis contente que François Hollande fasse maintenant de l'éducation une priorité et qu'il ait changé d'avis car il y a encore quelques jours, il disait vouloir sanctuariser le budget de l'éducation à ce qu'il est aujourd'hui"
Tout ce désordre a conduit la Haute Autorité de la primaire socialiste  à rappeler "aux candidats les prescriptions de la charte éthique qui gouverne la primaire" soulignant que "celle-ci prohibe tout dénigrement de la personne des candidats (...) Ceci doit aussi s'entendre comme s'appliquant à tout propos péjoratif sur les parcours politiques des uns et des autres".
  
Du côté de la droite,l'UMP a connu quelques dérives lors de ses journées de Marseille mais ce sont surtout les dissidences qui inquiètent: Borloo, Villepin mais aussi Bayrou sont sur le sentier de la guerre ; Or, à eux trois, ils représentent à peu prés vingt pour cent des voix  qui pourraient quitter l'horizon de Nicolas Sarkozy. Une partie de bras de fer est donc engagée faite de flocons d'avoine et de coups de fouets pour faire rentrer dans le rang ces chevaux rétifs.
Les choses vont cependant se décanter au fur et à mesure que l'on se rapprochera des déclarations officielles de candidatures. 
On mesurera alors ce qui dans ces candidatures multiples témoignait de la volonté de faire monter les enchères ou ce qui relevait d'une volonté ferme d'aller  devant les électeurs.
Charles Debbasch

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