PRESIDENTIELLE :
UNION DIFFICILE A GAUCHE
A l’approche
de la présidentielle, la gauche doit, unir
toutes ses composantes. La tâche n’est pas facile tant l’élection
présidentielle génère d’ambitions.
LE PROBLEME
DES ECOLOGISTES
Le premier obstacle dans la voie de l’unité à gauche réside dans
les écologistes. Ceux-ci sont portés par un courant d’opinion qui s’appuie sur
la désaffection, à ; l’égard des partis traditionnelles et par un
mouvement anti-énergie atomique renforcé à la suite de l’accident nucléaire au
Japon.
Les élections législatives de 1997, à la suite de la dissolution
de l'Assemblée Nationale par Jacques Chirac le 21 avril, marquent le premier
accord législatif entre le PS et les Verts ". Sept députés écologistes font
leur entrée au parlement. L'accord électoral est accompagné d'un texte
programmatique de cinq pages dans lequel figure notamment l'arrêt du réacteur
Superphénix.
Pour
les prochaines présidentielles les négociations butent sur la question du nucléaire. François Hollande défend,
le 7 novembre sur France 2, le chantier du réacteur nucléaire EPR de
Flamanville : « Je suis pour une diminution de la part du nucléaire dans la
production d'électricité. 75% de nucléaire, c'est trop élevé par rapport à ce
que nous devons faire en matière de diversification des sources d'énergie, mais
je préserverai la construction d'un EPR, à la condition bien sûr que toutes les
règles de sécurité soient respectées. »Aussitôt Cécile Duflot estime que la
prise de position du candidat socialiste rend presque impossible un accord
électoral, pour les législatives, entre son parti et le PS .Malgré les propos
agressifs d’Eva Joly, il est probable que les Verts et le PS concluront un
accord pour les législatives. Mais les Verts qui ont besoin de mesurer leurs
forces feront campagne à part pour les présidentielles.
LE PROBLEME DE L’ULTRA GAUCHE
Telle est également la position de l’ultra gauche
conduite par Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon reproche à François Hollande d’avoir choisi une voie
centriste pour sa candidature à la présidentielle. Dans un entretien au Journal
du Dimanche, il précise : M. Hollande "enrobe de bons mots et de
petites blagues une obstination sociale-libérale". "Pourtant,
la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle
les perd quand elle est sur une ligne centriste, poursuit-il. À présent,
à gauche, pourquoi choisir, pour entrer dans la saison des tempêtes, un
capitaine de pédalo comme Hollande ? Je suis candidat pour que la gauche
l'emporte, mais pour changer pour de bon l'avenir".
Il est peu probable que le leader de l’ultra gauche renoncera à sa
candidature à la présidentielle. Pour François Hollande l’union de toute la
gauche c’est donc mission impossible.
Charles Debbasch
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