dimanche, août 27, 2006

LES JOURNALISTES COLLABOS D'UNE ERREUR JUDICIAIRE

LA DERIVE DE CERTAINS JOURNALISTES DANS L’AFFAIRE VASARELY

PAR GEORGES EMBRUN


Charles Debbasch connaît bien l’univers médiatique. Par ses recherches scientifiques : il a écrit sur le droit et la politique des médias depuis près de trente ans. Il est, par exemple, l’auteur d’un traité de droit de l’audiovisuel. Il a eu également la chance d’être associé à la vie des médias dans tous les aspects de leur fonctionnement. Chroniqueur ou éditorialiste dans plusieurs journaux, il a pu mesurer exactement l’impact déclinant de l’écrit dans notre société. Administrateur représentant l’Etat à FR3, il a pu évaluer le dialogue subtil de la liberté et du pouvoir dans l’information régionale et le rôle croissant de l’audiovisuel dans notre société. Directeur général et directeur de la rédaction d’un grand quotidien pendant près de dix ans, il a apprécié la difficulté du travail des journalistes et l’équilibre difficile à conserver entre les nécessités du marché et les contraintes de l’information. Que l’on ne compte donc pas sur lui pour cracher dans la soupe même lorsqu’elle est amère.
Nous voulons simplement ici montrer comment les médias peuvent arriver à donner d’une affaire une version qui ne correspond pas à la réalité.
Sur le chemin difficile de la vérité, il y a, tout d’abord, la personnalité de Charles Debbasch ou plus exactement la façon dont il est ressenti à l’extérieur par les journalistes qui auront à traiter l’affaire Vasarely. On ne dirige pas des institutions pendant trente ans sans traîner derrière soi les inévitables rancoeurs de ceux qui estiment que l’on n’a pas fait assez pour eux et trop pour les autres, les rancunes de tous ceux dont les manoeuvres ont échoué, dont les erreurs ont été sanctionnées, dont les chimériques espoirs se sont envolés. Charles Debbasch a évoqué par ailleurs la jalousie de tous ceux qui ne perçoivent que l’iceberg de la réussite et oublient la somme des efforts, des renoncements, des échecs aussi. Il a pu observer certains journalistes piétiner ces marais pour y trouver le mâchefer d’une vie. Certains journalistes savoureront également une espèce de revanche dans la mise en cause d’un « patron de presse », comme s’il leur fallait tuer eux aussi le père pour s’affirmer. Plus crûment, un journaliste dira au doyen Charles Debbasch : « Ce qui nous intéresse c’est de vous attaquer vous, parce que vous êtes connu, attaquer un autre protagoniste de l’affaire ne nous apporterait pas un lecteur de plus ». Quête difficile du public pour des organes de l’information dans une période de crise. Certains ne savent plus à quel « sein » se vouer, ils espèrent franchir les limites du secret de la vie privée pour exalter la curiosité des lecteurs. D’autres sont lancés dans la chasse au scandale comme dans une nouvelle pêche aux moules, peu leur importe de se tromper, d’éclabousser, de blesser ou de tuer, l’essentiel est d’être les premiers. Nous verrons alors toujours les mêmes journalistes se ruer sur des faux documents présentés par la famille Vasarely ou ses avocats. Nous les verrons attester que Vasarely est en parfaite santé alors que la procédure judiciaire qui conclura à son incapacité et à sa mise sous tutelle est en cours. Nous les verrons affirmer des incongruités sur la valeur des oeuvres de Vasarely contredites par tous les marchés de l’art. Nous les verrons recopier des faux témoignages et les livrer au grand public comme des vérités révélées. Ils deviendront même des faux témoins en justice, au service de la famille Vasarely.
Comment et pourquoi tout cela est-il possible ?
Tout d’abord, une des grandes maladies du journalisme français est la confusion entre la recherche de la vérité et l’affirmation d’une opinion. Certains journalistes voient, en la personne de Monsieur Debbasch, un homme de droite qu’il faut abattre parce qu’ils se croient de gauche même quand ils partagent toutes les tares du parisianisme bourgeois. Ce qui n’empêchera pas les mêmes, ou d’autres, de prétendre qu’il est protégé par la gauche. Tout ceci est incohérent mais, peu importe, l’essentiel c’est l’affirmation de l’instant. On escompte que les lecteurs auront oublié aujourd’hui ce que l’on a dit avant-hier.
Par ailleurs, n’est pas journaliste d’investigation qui veut. Il y faut une extraordinaire dose de travail, le souci de recherche de la vérité, la volonté de détecter la désinformation. L’absence de toutes ces qualités chez un quarteron de journalistes écrivant sur l’affaire Vasarely serait impressionnant. Nombre d’entre eux n’ont aucune culture et affirment avec autorité des contrevérités. D’autres sont purement et simplement malhonnêtes. L’un d’entre eux téléphonera ainsi au cabinet d’un des avocats de Charles Debbasch et déclarera à la personne qu’il a au bout du fil que son journal a décidé d’avoir sa peau.
Un des conseillers financiers de Vasarely a épousé en premières noces une journaliste du « Tout Pourri » avec laquelle il est resté lié. Il servira d’introduction dans ces milieux à la famille Vasarely.
Une autre journaliste connexion et plus croustillante. Une des protagonistes de l’affaire organise chez elle des soirées « branchées » pour le « showbizz », elle y invite des journalistes qui n’oublieront pas, le moment venu, de rendre la monnaie de la fesse.
Tout ceci est à la fois anecdotique et profond. La presse qui met en cause tous les pouvoirs sera conduite un jour ou l’autre à balayer devant sa propre porte. Car pour exiger des autres des sommets de vertu, encore faut-il ne pas se situer dans l’ornière du caniveau.


Les juges modernes ont conquis leur indépendance à l’égard du pouvoir politique. On serait tenté de croire qu’ils jugent en leur âme et conscience. Ce serait négliger la nouvelle influence à laquelle ils sont soumis qui est celle des médias. Charles Debbasch a été pendant dix ans, directeur d’un des principaux quotidiens français, il a pu à cette occasion mesurer l’influence que les journalistes exercent sur les enquêteurs, policiers et gendarmes. Les uns comme les autres partagent les mêmes préoccupations. Les journalistes sont à la recherche de l’événement, les enquêteurs quêtent la vérité sur l’ordre des magistrats instructeurs. Il est normal que des relations se nouent entre ces deux professions que tout devrait opposer puisque les uns et les autres sont à la recherche de la vérité. De ces fréquentations naissent des rapports qui ne sont pas toujours transparents. On pourrait parler ici de ces agapes partagées où les journalistes disposant de somptueuses notes de frais invitent gendarmes et policiers dans l’espoir de leur soutirer à la fin du repas des confidences dont ils feront la une des journaux du lendemain. Plus complexe est la rémunération occulte, par certains journalistes, de leurs informateurs qui moyennant espèces sonnantes et trébuchantes leurs délivrent des informations couvertes par le secret de l’instruction. Mais la manipulation va souvent plus loin, les enquêteurs ont besoin de conforter leur thèse dans la recherche de la vérité. Ils intoxiquent alors les journalistes en ne leur fournissant que des éléments à charge qui leur permettent d’étayer leur dossier. Les journalistes deviennent alors volontairement ou à leur corps défendant des artisans de l’accusation. Ils contribuent alors à la déformation de la vérité. On parle souvent de la valeur du journaliste d’investigation. Le vrai journaliste d’investigation est celui qui se porte à la recherche de la vérité et qui mène cette recherche à l’abri de toute pression. Rares sont dans la presse française, les journalistes d’investigation qui répondent à cette exigence. La plupart des prétendus journalistes d’investigation sont de simples recopieurs de rapports de police ou de gendarmerie qu’ils se procurent en marge des règles légales. Le risque est alors très grand qu’ils contribuent à un travestissement de la vérité puisqu’ils se contentent de recopier fidèlement les éléments de l’accusation.

Charles Debbasch va être la victime de ce genre de procédés dans l’affaire Vasarely. Mais là les choses vont aller beaucoup plus loin, puisque l’on va assister à l’éclosion d’un journalisme de collaboration de l’accusation. C'est-à-dire à une cohorte de journalistes se portant au secours de Michèle Vasarely, belle-fille du peintre, venant témoigner en sa faveur, lui apportant son concours dans les moments difficiles et se gardant bien de révéler ses éventuelles turpitudes. Il doit bien exister des raisons à cette collaboration. Ce n’est sans doute pas un hasard si l’avocat du journal Le Monde, Yves Baudelot, est en même temps l’avocat de Michèle Vasarely. Ce n’est sans doute pas un hasard non plus si de nombreux journalistes qui interviennent dans l’affaire sont des habitués des soirées qu’organise Michèle Vasarely dans son appartement du faubourg Saint-Antoine. Au premier rang de ces journalistes collaborateurs, se trouve Guillaume Malaurie. Son père, grand spécialiste des esquimaux, allait souvent requérir les conseils du doyen Debbasch lorsqu’il était chargé de la culture au cabinet du Président de la République Valéry Giscard d’Estaing, son oncle Philippe Malaurie est un grand et respecté professeur de droit civil. Guillaume Malaurie est lui, un journaliste qui a migré dans ces dernières années de Libération à L’Express et de L’Express au Nouvel Observateur. Chargé du supplément parisien du Nouvel Observateur, il initiera cette publication par un reportage sur les milieux échangistes parisiens. Mais Guillaume Malaurie fréquente la magistrature de près, il se présente sous l’apparence d’un fervent défenseur de l’intégrité et de la justice. Proche d’une magistrat, Madame Nicole Maestracci, chargée de la mission de lutte contre la drogue, il anime un réseau de magistrats sur internet en qualité de coordinateur d’un appel « nous ne sommes pas les rédempteurs de la démocratie » paru à la une du journal Le Monde du 13 mai 1997. Or, on peut dire que c’est Guillaume Malaurie qui est l’instigateur de l’affaire Vasarely. C’est lui qui lance l’affaire contre Charles Debbasch en rapportant des témoignages mensongers dans L’Evénement du Jeudi du 4 juin 1992. C’est lui encore qui vient fournir un témoignage en faveur des Vasarely dans une instance Debbasch c/ Le Monde du Tribunal de grande instance de Paris du 16 septembre 1994. Lors de ce témoignage il fait état d’écoutes pratiquées sur le téléphone de Charles Debbasch, qui ne figurent pas au dossier de l’affaire. C’est lui qui délivre un second témoignage mensonger le 24 janvier 1996 en faveur de Michèle Vasarely dans une affaire naturellement plaidée par maître Baudelot, en accusant, une fois encore le doyen Charles Debbasch de lui avoir remis une fiche de police sur Michèle Vasarely. Ce faux témoignage produit en cause d’appel dans une instance en diffamation que Michèle Vasarely avait perdu en première instance est produit à côté de ceux de deux autres journalistes également, P. Fleur et J. Dupuis. Le témoignage de Hervé Ghévontian démontre qu’il s’agit de faux produits par maître Baudelot. C’est encore Malaurie qui a présenté Gérard Cas, qui deviendra président de la Fondation Vasarely, à la famille Vasarely, lequel déclarera: « J’ai appelé l’auteur de cet article, Guillaume Malaurie qui n’a fait que confirmer l’ampleur de cette affaire. Ce journaliste a signalé mon existence à la famille Vasarely et, quelques jours après, j’ai été appelé par Michèle Vasarely ». Ce journaliste fait pression sur les avocats de Charles Debbasch pour les écarter du procès et notamment maître Verges qui sera obligé de se retirer à la suite d’un faux témoignage produit par Malaurie au Conseil de l’ordre de Paris (Voir Le Monde des 4 et 5 décembre 1994). Plus grave Monsieur Malaurie a de nombreux entretiens avec les gendarmes non répertoriés au dossier. Or, à plusieurs reprises, le doyen Charles Debbasch reçoit un tract dont les termes mérites d’être reportés au complet :

« Si tu veux savoir comment un haut magistrat et les gendarmes sont devenus les complices des Vasarely, il faut que tu saches qu’un haut magistrat s’est rendu plusieurs fois chez le journaliste Malaurie ami de Michèle Vasarely et de son avocat Baudelot pour organiser la lutte contre toi. Les liens entre Varaut et les gendarmes qui redescendent jusqu’à un haut magistrat. Les versements effectués par Michèle Vasarely au bénéfice de plusieurs personnalités politiques à partir de ses comptes étrangers et les tableaux qu’elle a offert aux ministres successifs de la culture pour les corrompre. Suivre… Honneur de la gendarmerie ».

Ce tract peut être considéré comme diffamatoire s’il est inexact et il est grave si les faits qu’il révèle sont exacts. Mais malgré les diverses plaintes déposées par Charles Debbasch, la justice n’acceptera d’engager aucune investigation sur les éléments qui y sont révélés. Ce qui est pour le plus étrange car les questions qui sont posées par ce tract méritent examen. Oui ou non un juge s’est-il rendu pendant tout le cour de l’instruction chez Guillaume Malaurie ? Oui ou non y a-t-il eu des compromissions des plus hauts niveaux de l’Etat dans cette affaire ? En tout état de cause sont ainsi révélés des liens étranges entre des journalistes qui sont devenus les avocats de la famille Vasarely et celle-ci. On verra même plusieurs journalistes (Nathaniel Herzberg, Roland-Pierre Paringaux et Guy Porte) venir répondre à des questions d’un juge d’instruction et accuser Charles Debbasch, alors que l’on sait combien les journalistes revendiquent le secret des sources. Ils deviennent là les collaborateurs - accusateurs du service public de la Justice. Cités par la partie civile, les journalistes étaient entendus et relataient les conditions dans lesquelles ils avaient obtenu leurs sources. C’est ainsi que Guy Porte, auteur d’un article paru dans Le Monde du 18 juin 1993, indiquera que reçu dans les locaux de l’Université, il fut mis en relation avec un membre du cabinet de Charles Debbasch qui lui aurait remis le « Livre Blanc » sur la Fondation Vasarely et la synthèse de l’enquête de gendarmerie.
Guillaume Malaurie ne s’est pas contenté d’écrire plusieurs articles mensongers. Il s’est comporté comme le chargé de relations publiques de la famille Vasarely et comme une partie à l’affaire ameutant ses confrères, faisant pression sur les autorités, faisant pression sur les avocats de la défense, produisant de faux témoignages.
Guillaume Malaurie apparaît comme le principal bénéficiaire des violations du secret de l’instruction dans cette affaire, bénéficiant de nombreux contacts avec les gendarmes, le juge d’instruction et les membres d’une brigade financière privée.


Des articles publiés dans le journal Le Monde des 15 mai, 27-28 juin et 12 octobre 1993, sous la plume de Roland-Pierre Paringaux, et consacrés au conflit opposant le peintre Victor Vasarely, ainsi que sa famille, au doyen Charles Debbasch et aux universitaires d’Aix-Marseille III entrés au conseil d’administration de la fondation en 1981, il résulte des incorrections, imprécisions, confusions, voire des manipulations. Conscient qu’il s’agit d’un véritable acte d’accusation, le journaliste reproduit néanmoins la lettre ouverte de Victor Vasarely en l’agrémentant de commentaires l’accréditant et en s’abstenant de solliciter la réaction de Charles Debbasch.
Selon le journaliste du Monde, le doyen Charles Debbasch décrit comme un « homme influent aux multiples fonctions » (Le Monde du 15 mai 1993) dispose de solides appuis politiques tant à droite qu’à gauche, lesquels auraient permis de bloquer les missions diligentées par le ministère de l’intérieur ou par celui de la culture et visant à l’inspection des comptes de la fondation (voir également, l’article de Guillaume Malaurie dans EDJ du 1ier décembre 1994). En réalité, si les milieux du pouvoir interviennent bel et bien dans l’affaire Vasarely, c’est au soutien de la famille Vasarely et dans le sens de l’orchestration de l’entreprise frauduleuse menée par les Vasarely visant notamment à accuser le doyen.
Dans L’évènement du jeudi du 4 juin 1992, Guillaume Malaurie fait état des « graves interrogations sur la gestion financière » de la fondation, « d’œuvres bradées » et « d’opérations -notamment internationales- peu orthodoxes ».
En réalité, la comptabilité de la fondation était suivie par un comptable public et un comptable privé, ses inventaires assurés chaque année par le personnel sans aucune intervention de la part de Charles Debbasch. Avant la période de la gestion universitaire, la fondation connaissait d’importants déficits de trésorerie que Vasarely devait combler : plusieurs millions par an. Grâce à une gestion rigoureuse et bénévole, la fondation n’a plus connu de tels déficits sous l’administration universitaire et la fondation a rapporté des sommes importantes à la famille Vasarely. Aucune toile n’a disparu en dehors de celles reprises par Vasarely avant le début de la gestion universitaire. La gestion a été assurée rigoureusement par le Conseil d’administration et toujours votée par la famille Vasarely et approuvée par Victor Vasarely.
Or, les accusations de mauvaise gestion ont été diffusées par la famille Vasarely et un petit lobby de presse lié selon toutes vraisemblances à un magistrat proche du dossier.

D’après Roland-Pierre Paringaux, qui relaye les propos contenus dans les articles de son confrère Guillaume Malaurie, la famille Vasarely dénonce « une mainmise progressive du président (M. Debbasch) non seulement sur la fondation mais aussi sur les affaires privées du fondateur ».
S’inspirant toujours de la même stratégie qui consiste à attribuer au doyen Charles Debbasch les forfaits dont ils se sont rendus coupables, les Vasarely vont tenter de l’impliquer dans les transactions que l’artiste ou ses proches ont eux-mêmes conduites en Suisse.
Une des stratégies constantes des Vasarely sera de tenter de l’attirer dans le gouffre des activités vasaréliennes en Suisse en suscitant faux documents et faux témoignages sur lesquels, malgré ses plaintes, la justice s’en tiendra à une étonnante passivité. La diffamation gratuite relayée par quelques journalistes complices peut acquérir brusquement force de vérité.
En effet, le comble de l’accusation gratuite et perverse résidera dans l’affaire de la société Art Technical. Vasarely qui a de nombreuses activités internationales souhaite constituer une société étrangère comme le font de nombreux artistes et sportifs pour commercer librement. Il consulte à ce sujet l’avocat, Eric Turcon.
Cet ancien inspecteur des impôts, spécialiste du droit fiscal international, le met en contact avec un avocat genevois. Celui-ci aide Vasarely à constituer une société dont on apprendra après coup le nom et les activités. Lorsque les Vasarely réconciliés décident d’accuser Charles Debbasch de tous leurs péchés, on voit paraître dans la presse des articles reproduisant les accusations du marchand de Vasarely aux Etats-Unis déclarant qu’il aurait détourné les sommes de Art Technical. En réalité, il est établit que Vasarely a reçu toutes les sommes qui lui étaient destinées et que en revanche plusieurs détournements ont été commis par Michèle Vasarely. Celle-ci reçoit de son complice Solomon 41387 dollars et 26181 dollars le 3 octobre 1990 et 50000 dollars le 26 janvier 1991. Le dit Solomon, avant de se quereller avec Michèle Vasarely qu’il accuse de détournement de clientèle, avait pourtant attesté, sous la foi du serment, qu’il n’avait jamais versé d’argent à Michèle Vasarely.
Et là, encore une fois, les investigations suscitées par Charles Debbasch vont permettre d’établir que plusieurs millions, provenant de cet argent ont été dissimulés sous des bons anonymes par un complice des Vasarely, Pierre Bosc, et ont été omis de la déclaration de succession des Vasarely.
Tous ces faits seront cachés à l’opinion par les quelques journalistes drivés par Guillaume Malaurie. Ce silence met en lumière d’étranges et inavouables compromissions.

Le journaliste du Monde, Roland-Pierre Paringaux (Le Monde des 27 et 28 juin 1993 et du 3 décembre 1994) fait état d’une déposition faite aux Etats-Unis par le marchand Solomon, directeur du Circle Fine Art, un pool de galeries américaines qui avait signé un contrat d’exclusivité avec Victor Vasarely, selon laquelle au cours de l’année 1987, Charles Debbasch l’avait informé de son intention de créer en Suisse une nouvelle société chargée de recherches sur l’œuvre du peintre et lui avait proposé qu’une partie des sommes dues par Circle à Vasarely soit désormais payée à cette société. Selon l’article, Solomon y avait ajouté les preuves de divers paiement à la société suisse en question : Art Technical Research. (Voir également l’article de Guillaume Malaurie dans l’EDJ du 1ier décembre 1994).
Il s’agit d’une série d’erreurs et de contrevérités. Les Vasarely ont demandé à Charles Debbasch la constitution d’une société suisse dont il ignorait alors le nom. La constitution de cette société était liée à la volonté de Vasarely et de son fils André de voir soustraits à la cupidité de Michèle Vasarely les fonds provenant de Salomon
Il est en effet prouvé que Michèle Vasarely détournait l’argent de Circle avec le concours actif de Solomon en se faisant remettre des chèques sans identité de bénéficiaire qu’elle faisait encaisser et placer sous une fausse identité par son complice Pierre Bosc qui déclarait à tort remettre les fonds à Madame Vasarely mère.
Contrairement à ce qu’affirme l’article en cause, Charles Debbasch a bien adressé les Vasarely à Maître Turcon - dont le correspondant genevois était Tournaire- pour constituer une société, constitution à laquelle il était alors étranger.
De même que Solomon aujourd’hui en faillite est un complice de Michèle Vasarely. Solomon est aujourd’hui en procès avec elle qu’il accuse d’abus de confiance.
Solomon n’a jamais remis de chèques au doyen Charles Debbasch mais à Turcon ou à Michèle Vasarely. La seule mission remplie par Charles Debbash se situait dans le cadre de l’accord du 5 juin 1990, conclu sous son égide entre les membres de la famille : à savoir contrôler la remise effective des fonds par Turcon seul destinataire des chèques et des quittances de Vasarely.
Il apparaît que, pour dissimuler ses activités réelles, Turcon avec la complicité de Tournaire a détruit toutes les correspondances entre Tournaire et lui même que Tournaire a également détruit la quittance d’un prétendu Moro en attribuant ce nom à une usurpation de la part de Charles Debbasch.

Dans l’Evénement du Jeudi du 4 juin 1992, le journaliste Guillaume Malaurie prétend que l’un des collaborateurs de la fondation, Pierre Lucas, a encaissé sur son compte en Suisse des sommes liées à ses activités à la Fondation. « J’ai été contrainte dans le passé assure madame Bodenschatz à l’Evénement du Jeudi, par monsieur Lucas, porte-parole de monsieur Debbasch, de leur remettre en espèces ou sur un compte numéroté des sommes importantes concernant la vente de tableaux Vasarely pour la Fondation ».
Pierre Lucas, professeur de gestion réputé, ancien collaborateur de la Fondation, a pris sa retraite de l’enseignement. Il poursuit une activité rémunérée à façon pour organiser des expositions vente de Vasarely à l’étranger et conseille à titre privé diverses galeries étrangères. Il est mentionné dans l’article que monsieur Lucas aurait perçu de la galerie Bodenschatz à Bâle des sommes devant normalement revenir à la fondation. Lors d’une instance en référé les Vasarely ont même produit un bordereau de banque attestant du versement à monsieur Lucas. Or, Pierre Lucas a retrouvé une pièce originale qui prouve que le bordereau a été contrefait et que les fonds en cause ont été versés sur le compte suisse de Michèle Vasarely. La plainte déposée par Charles Debbasch à ce sujet n’a toujours pas de suite à ce jour comme si la justice aixoise cherchait à protéger les faussaires. Bien au contraire, c’est Pierre Lucas qui sera placé en garde à vue et emprisonné pendant trois mois. Quelle justification peut-on donner de tant de partialité et de désinvolture devant la vérité ?
La même Bodenschatz complice des Vasarely et productrice du faux en question ne va pas s’arrêter en chemin, elle va prétendre que le doyen Charles Debbasch lui a proposé à la vente un tableau de Vasarely « Sophi ».
L’instruction va révéler une fois de plus la mystification. Le dit tableau a été acquis directement à Vasarely par un client suisse. La dite Bodenschatz souhaitant disposer pour une exposition à sa galerie des toiles représentatives des différentes facettes de l’art de Vasarely, ce dernier a fait appel à Charles Debbasch qui inaugure l’exposition pour transporter ledit tableau qui sera ensuite remis à son propriétaire suisse.
Il n’empêche, les journalistes peu scrupuleux (l’Evénement du Jeudi du 4 juin 1992 et du 1ier décembre 1994) reproduiront les accusations contredites à la fois par le chauffeur de Charles Debbasch et par le propriétaire du tableau « Sophi ».
Ainsi des journalistes partiaux se seront contentés de recopier les élucubrations de faussaires pour accuser Charles Debbasch et dissimuler leur mauvaise foi sous un prétendu couvert de journalisme d’investigation.
Les investigations conduites par la défense démontreront que la toile « Sophi » est la propriété de la Société Sites présidée par monsieur Jacques Buchi et qu’elle fait partie d’un achat d’un ensemble de toiles effectué par ladite société à Vasarely le 16 octobre 1985 et payé le 9 décembre 1985 par un virement au compte de Vasarely à la BNP, agence de Meaux.
Cela n’empêchera pas plusieurs de ces apprentis journalistes de déclarer que Charles Debbasch se cache sous la société Sites (Le Monde des 27 et 27 juin 1993, Le Monde du 3 décembre 1994). Les investigations ultérieures montreront que tout ceci est faux mais le mal de la diffamation a été commis dans l’indifférence de la justice et la complicité objective de quelques gendarmes mal intentionnés.

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