samedi, mai 19, 2012

UN GOUVERNEMENT HOLLANDAIS


UN GOUVERNEMENT HOLLANDAIS

La formation du premier gouvernement de François Hollande et de son Premier ministre Jean-Marc Ayrault est  fortement marquée par l’empreinte présidentielle.

Le président a souhaité qu’aucune cellule de’ l’action gouvernementale n’échappe à son emprise. Le ^pouvoir ne se partage pas. Le choix de Jean-Marc Ayrault se situe dans cette perspective. La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, avec son fort caractère et son réseau aurait pu constituer un pouvoir concurrent. Elle a donc été écartée. De même si deux postes sont attribués aux verts, l’écologie est donnée à une socialiste de stricte obédience. Ainsi seront évitées les crises liées aux choix nucléaires. Et,  si Laurent Fabius est nommé aux Affaires étrangères, il faut remarquer que ce domaine est strictement piloté depuis l’Elysée.

Pour le reste, le gouvernement respecte les promesses faites par le Chef de l’Etat durant la campagne.

La parité hommes-femmes est strictement observée. L’équipe compte 34 membres, 18 ministres et 16 ministres délégués soit 17 femmes et 17 hommes. Ainsi la jeune garde du Ps entre au gouvernement. Najat Vallaud-Belkacem devientà34 ans, responsable des Droits des femmes, porte-parole et Delphine Batho ,à 39 ans, ministre déléguée à la Justice., Aurélie Filippetti, 38 ans, est placée à la Culture et Fleur Pellerin, 37 ans, hérite  du portefeuille de déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Economie numérique.

La composition politique du gouvernement reflète la majorité qui s’est formée pour le deuxième tour de la présidentielle.

Les différents courants du Ps sont représentés. Des très proches de Martine Aubry se retrouvent ainsi nommés à des postes importants : Marylise Le Branchu obtient la Réforme de l'État,  François Lamy la Ville. et Benoît Hamon l’Economie sociale et solidaire. Les fidèles de Ségolène ne sont pas oubliés, avec les nominations de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et ministre du Droit des femmes, de Delphine Batho, ministre déléguée auprès du garde des Sceaux et de Dominique Bertinotti  nommée ministre déléguée en charge de la Famille. Mais les postes essentiels reviennent aux fidèles du chef de l’Etat : Manuel Valls à l’intérieur, Michel Sapin est  chargé du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social. Pierre Moscovici, se voit confier le portefeuille de l'Economie, des Finances et du Commerce extérieur, et Jérôme Cahuzac, président de la commission des Finances de l'Assemblée, le Budget. Jean-Yves Le Drian obtient la Défense et Stéphane Le Foll l'Agriculture.



On remarquera que le numéro 2 du gouvernement est le ministre de l’Education, Vincent Peillon chargé de mettre en œuvre la réforme éducative promise par le Chef de l’Etat.

Les alliés Verts du Parti socialiste disposent de deux portefeuilles, dont un pour Cécile Duflot au ministère de l'Egalité des territoires et du Logement.

Les radicaux de gauche ont deux postes si l’on inclut Christiane Taubira ancienne candidate à la présidentielle de 2002. En revanche, le Front de gauche ne figure pas dans l’équipe.

Le nouveau gouvernement ne constitue cependant qu’un pouvoir intérimaire.



Ne disposant pas d’une majorité à l’Assemblée, il ne pourra pas faire voter des réformes législatives. C’est donc au lendemain de ces élections que pourra être constitué un gouvernement pleinement opérationnel dont, selon les propos du premier ministre, seront exclus les éventuels battus aux élections.



 Une deuxième bataille électorale s’ouvre à présent, celle des élections législatives.





Charles Debbasch








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