mardi, septembre 11, 2012

HOLLANDE,LE TEMPS DES ORAGES

Même s’il a promis d’être un Président respectueux des prérogatives du gouvernement ,  c’est un François Hollande omniprésent que l’on a découvert sur TF1 .C’est que l’heure est grave. La situation économique ne s’améliore pas. Après trois trimestres consécutifs de stagnation de l’activité économique du pays, il est prévu un recul  de 0,1 % du PIB du pays au troisième trimestre 2012 et une croissance à peine supérieure à zéro en 2012. Le pessimisme s’installe dans l’opinion et la cote de confiance dans le nouveau pouvoir s’effrite. Il fallait donc employer un ton volontariste et montrer la ferme volonté de la France de respecter l’engagement qu’elle a pris  de réduire des déficits.

François Hollande a demandé du temps pour calmer les impatiences des Français : un an pour inverser la courbe du chômage et deux ans  pour « mettre en œuvre une politique pour l’emploi, pour la compétitivité et le redressement des comptes publics »,
 
DE LOURDES MESURES FISCALESPour boucler le budget 2013, il y aura 10 milliards d’économies,
10 milliards de prélèvements supplémentaires pour les grandes entreprises et 10 milliards pour les ménages. La taxe de 75 % sur la part des revenus supérieure à un million d’euros sera instaurée. «Ce sera une contribution exceptionnelle par son taux: toutes les rémunérations supérieures à 1 million d’euros seront taxées à 75%». Les classes moyennes n’échapperont pas au raidissement fiscal. Le gel du barème de l’impôt sur le revenu, sauf pour les deux premières tranches, pèsera sur elles. . Une hausse de la CSG pourra «faire partie» de la discussion sur la réforme du financement de la protection sociale, mais d’autres sources de revenus seront étudiées, «y compris les financements écologiques». «Tout sera décidé d’ici à la fin de l’année» et «mis en oeuvre» en 2013.
LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE«En position de combat », François Hollande a décidé la création de 100.000 emplois d’avenir et la mise en place des contrats de génération «pour toutes les entreprises». Mais il ne faut pas s’en tenir aux emplois aidés, il faut que l’économie génère des emplois nouveaux.Dans une position plus ambigüe sur la sécurité du travail, François Hollande  a fixé aux partenaires sociaux la limite de la fin de l’année 2012 pour trouver un compromis sur la réforme du marché du travail, «pour que les salariés soient davantage protégés, mais que les entreprises puissent s’adapter».

UN TON VOLONTARISTE
Critiqué pour une apparente lenteur dans l’action, le chef de l’Etat a voulu faire preuve d’autorité et en même temps rassurer les Français sur sin aptitude à gouverner le navire France dans la tempête.
«Je ne me défausse pas, je suis en première ligne», a martelé le chef de l’État. «J’ai ma responsabilité: je dois fixer le cap et donner le rythme et les étapes. (…) Je resterai ce que je suis. J’ai demandé une présidence qui soit exemplaire, simple, proche mais en même temps, je suis pour une présidence d’action et de mouvement», a-t-il ajouté.
«Donc, moi, je vais m’engager pleinement dans la bataille que j’ouvre contre le chômage et la dette. Le premier ministre, fort de cet agenda, de cette étape qui doit être franchie…. Il anime, coordonne et met en œuvre ».
Le temps des sacrifices est venu. Ils seront acceptés si la situation s’améliore. Si elle venait à s’aggraver, les bases politiques du nouveau pouvoir seraient à coup sûr ébranlées.
Charles Debbasch

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