mardi, septembre 11, 2012

SARKOZY, LE TROISIEME HOMME DE L'UMP

Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, l’UMP se cherche un  maître. En théorie, il s’agit simplement de trouver un nouveau patron pour le parti de centre droit. Dans la réalité , les choses sont plus complexes, les futurs candidats à la présidentielle de 2017 veulent s’assurer le contrôle du parti qui leur sera indispensable pour obtenir la plus large des investitures.
Deux candidats principaux se sont manifestés : Jean-François Copé et François Fillon. Chacun cherche à faire valoir ses mérites. Jean-François Copé contrôle assez largement les organes du parti mais n’a pas encore une notoriété nationale suffisante. François Fillon, l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, est le favori des sondages. Leur bataille est feutrée mais elle n’en est pas moins réelle.
A ces deux favoris, viennent s’ajouter de nombreux petits candidats : Nathalie Koschusko-Morizet, Xavier Bertrand ou encore l’ancien ministre de l’agriculture Bruno Lemaire. Sauf retournement imprévisible de situation, ces candidats savent qu’ils ont peu de chances de l’emporter. Ils peuvent cependant préparer une troisième candidature ou plus exactement servir les intérêts d’un troisième candidat non à la présidence du parti mais à la prochaine présidentielle.
Ce troisième candidat c’est l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy. Après avoir annoncé sa mise en retrait après son échec présidentiel Nicolas Sarkozy caresse, en secret, l’envie d’être à nouveau candidat dans cinq ans .Sur cette route , il aura lui aussi besoin de l’UMP. Il pourrait donc être tenté de favoriser un troisième candidat plutôt que de laisser le champ libre à Copé ou à Fillon qui, une fois dans la place, ne se désisteront pas facilement pour la présidentielle prochaine en sa faveur.
Toutes ces spéculations sont cependant prématurées. Sans doute la traversée du désert de Nicolas Sarkozy est-elle plus brève que ce qui pouvait être envisagé au lendemain de sa défaite. En effet, les socialistes sont à leur tour touché par les effets de la crise. Mais , la droite est encore au purgatoire et le troisième homme n’existe pour l’instant qu’en pointillé.
Charles Debbasch

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