mardi, septembre 11, 2012

L'ECONOMIE EN BERNE



Après l’euphorie des périodes électorales, les réalités économiques refont surface.
Le ministre du travail, Michel Sapin vient de reconnaître que le seuil symbolique des 3 millions de demandeurs d’emploi sans activité venait d’être franchi « l’année prochaine quel sera le taux de chômage a-t-il dit ? Personne ne le sait. Les 3 millions de demandeurs d’emploi c’est déjà fait. Ce n’est pas la peine de s’interroger sur 10 % c’est déjà fait »
LA DURE SITUATION DU MARCHE DU TRAVAIL

Le taux de 10 % de chômeurs est franchi .Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité en France métropolitaine a augmenté en juillet de 41 300 personnes, soit  la plus forte hausse depuis plus de trois ans. Il atteint 2,987 millions de personnes. Avec l’outre-mer, 4,733 millions de demandeurs d’emploi sont recensés fin juillet, dont 3,232 millions sans aucune activité.

Depuis le printemps 2008, près d’un million de demandeurs d’emploi supplémentaires qui sont venus grossir les rangs de Pôle Emploi, faisant passer leur nombre de 2 millions à presque 3 millions aujourd’hui.

Il s’y ajoute une insécurité dans l’emploi. Comme le remarque le ministre :« Aujourd’hui le contrat de travail n’est plus un contrat stable, n’a plus aucun sens, c’est complètement détourné : les CDD, les missions d’intérim, les ruptures conventionnelles utilisées de manière extrêmement libérale. Tout cela fait qu’il y a une insécurité dans l’emploi’’.Cette tendance ne va pas se renverser en quelques mois. C’est pourquoi le gouvernement a engagé une action d’urgence pour aider les plus faibles.

LES MESURES GOUVERNEMENTALES D’URGENCE.
Sans préjudice d’une politique économique plus vaste, le gouvernement a mis en place  des mesures d’urgence pour diminuer la masse des chômeurs.
- il a dégagé 80 000 emplois aidés supplémentaires, pour assurer la poursuite des contrats aidés au deuxième semestre, et éviter leur effondrement programmé par le Gouvernement précédent. Cet effort sera poursuivi dans le cadre du budget 2013, avec le maintien à 340 000 des contrats d’accompagnement dans l’emploi et 50 000 des contrats initiative – emploi ;
- il a renforcé  les moyens de Pôle Emploi avec 2 000 CDI supplémentaires pour améliorer l’accompagnement des demandeurs d’emploi notamment ceux, de plus en plus nombreux, qui sont confrontés au chômage de longue durée ;
- il a agi sur les restructurations d’entreprises et les plans sociaux, afin de préserver le maximum d’emplois et de passer le cap des difficultés conjoncturelles, au cas par cas et en mettant en place dès le 13 juin 22 commissaires au redressement productif en région ;
- il a adopté un projet de loi créant les emplois d’avenir. Le calendrier d’examen du texte, inscrit dès l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement, permettra que soient signées avant la fin 2012 des conventions d’objectifs avec de grands réseaux associatifs et d’élus. Sera ainsi lancée la dynamique permettant l’embauche effective de jeunes la plus rapide possible ;
LA POLITIQUE ECONOMIQUE
Lors de la foire de Châlons-en-Champagne François Hollande a précisé : « Mon devoir, c’est de dire la vérité aux Français ‘’ Nous sommes devant une crise d’une gravité exceptionnelle, une crise longue qui dure depuis maintenant plus de quatre ans et aucune des grandes puissances économiques, même les émergentes, n’est désormais épargnée »…. « La croissance ralentit partout et les prix des matières premières, des céréales, pour des raisons aussi bien climatiques que spéculatives, mais aussi le pétrole » augmentent fortement, a souligné le chef de l’Etat.
Mais pour rétablir l’économie française, il faut aller plus loin. « Il « faudra du temps » pour gagner la « bataille de la croissance, de l’emploi, de la compétitivité’’ « L’action que je conduis s’inscrit dans la durée du mandat qui m’a été confié par les Français : non pas sur trois mois, pas davantage sur douze mois, mais sur cinq ans », a expliqué François Hollande. « Mais en même temps, il n’y a pas de jours à perdre. Tout compte. Trop de retards ont été pris. Trop d’urgences nous assaillent. Trop de périls nous menacent », a-t-il ajouté. « Je prendrai donc les décisions dans un calendrier ordonné, en respectant les rythmes du Parlement et le dialogue social’’
Le temps presse et les sondages démontrent que la confiance des Français dans les nouveaux gouvernants s’effrite.
C’est en réalité toute l’Europe qui est en crise et à la recherche d’un nouveau modèle économique.
Charles Debbasch
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